Mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs
Cette émission de radio revient sur l’histoire de l’anarcho-syndicalisme en Espagne et de ses débats autour du communisme libertaire de la fondation de la CNT en 1910 à la révolution de 1936 à partir de Les chemins du communisme libertaire. L’anarcho-syndicalisme travaillé par ses prétentions anticapitalistes de Myrtille des Giménologues, paru en 2018 – en présence de Myrtille et Vincent des Giménologues, auteurs de Les chemins du communisme libertaire. À écouter sur la page de l’émission Sortir du capitalisme.
L’énergie atomique se manifesta publiquement pour la première fois le 6 août 1945 : destruction à peu près complète et instantanée d’Hiroshima. La « performance » fut répétée trois jours plus tard sur Nagasaki avec le même succès. Contrairement à ce qui a été écrit plusieurs années plus tard, ces destructions de masse ne traumatisèrent ni le milieu scientifique ni l’opinion publique. Elles furent perçues comme le début d’une ère nouvelle, « l’âge atomique ».
Depuis le début des années 70, les prisonnier.e.s ne cessent de dénoncer les conditions de détention, réclament la liberté d’information, les parloirs sans séparation, l’abandon du costume pénal et des quartiers de haute sécurité. Ce mouvement revendicatif, qui a recours aux grèves de la faim, aux refus de travail et à l’occupation des toits, se poursuit en 1973 et atteint son paroxysme en juillet et août 1974. C’est dans ce contexte que le 28 juillet, une révolte éclate à la MA de La Talaudière. Gilbert Besnard, prisonnier de 22 ans, est abattu par un maton.
Le squat Izmir, lieu d’activités et d’habitation dans le quartier Beaubrun à Saint-Étienne, ainsi que ses habitant-e-s, ont été expulsé-e-s le 26 juillet 2006. Pour la ville de Saint-Étienne et tou-te-s les « urbanistes bourgeois-es », c’est la poursuite normale des opérations urbaines, dont le but est d’embourgeoiser les quartiers environnant le centre ville, entraînant la disparition de quartiers populaires tels que Beaubrun.
Il y a 19 ans, le 20 juillet 2001 : Carlo Giuliani est tué par la police au contre-sommet du G8 de Gênes. Cet article revient sur le déroulé du contre-sommet.
En pleine période altermondialiste ce contre-sommet marqua un tournant tant dans la répression de ce genre d’événement que dans l’histoire du mouvement.
Dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 juillet 2009, des « émeutes » éclatent dans le quartier de Firminy-Vert à Firminy. Elles vont durer trois nuits durant lesquelles des confrontations violentes opposent des jeunes aux forces de l’ordre, et vont toucher aussi les communes voisines de la vallée de l’Ondaine. Le Numéro Zéro revient à travers trois articles sur ces événements. Que s’est-il alors passé à Firminy ? (1/3) Comment ces événements ont-ils été vécus et analysés par les premiers concernés à l’époque ? (2/3) En quoi raisonnent-ils avec des épisodes plus récents dans les « quartiers populaires » ou des « mouvements sociaux » ? (3/3)
Dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 juillet 2009, des « émeutes » éclatent dans le quartier de Firminy-Vert à Firminy. Elles vont durer trois nuits durant lesquelles des confrontations violentes opposent des jeunes aux forces de l’ordre, et vont toucher aussi les communes voisines de la vallée de l’Ondaine. Le Numéro Zéro revient à travers trois articles sur ces événements. Que s’est-il alors passé à Firminy ? (1/3) Comment ces événements ont-ils été vécus et analysés par les premiers concernés à l’époque ? (2/3) En quoi raisonnent-ils avec des épisodes plus récents dans les « quartiers populaires » ou des « mouvements sociaux » ? (3/3)
Dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 juillet 2009, des « émeutes » éclatent dans le quartier de Firminy-Vert à Firminy. Elles vont durer trois nuits durant lesquelles des confrontations violentes opposent des jeunes aux forces de l’ordre, et vont toucher aussi les communes voisines de la vallée de l’Ondaine. Le Numéro Zéro revient à travers trois articles sur ces événements. Que s’est-il alors passé à Firminy ? (1/3) Comment ces événements ont-ils été vécus et analysés par les premiers concernés à l’époque ? (2/3) En quoi raisonnent-ils avec des épisodes plus récents dans les « quartiers populaires » ou des « mouvements sociaux » ? (3/3)
Alors que les communes de France préparent leurs traditionnelles et tristes célébrations du 14 juillet, revenons sur ces années de révoltes qui ont profondément et durablement chamboulé l’histoire de la France et du monde ; mais à travers le prisme des luttes de classes, de genres et décoloniales. Avec Caroline Fayolle, historienne. Un podcast de l’émission Sortir du Capitalisme.
Le 21 juin 1892, Ravachol comparait devant la cour d’assise de Montbrison. Il sera condamné à mort et exécuté trois semaines plus tard. Avant que le couperet lui tranche la tête, il réussira à lâcher un bref : "Vive l’anarchie !". Controversé ou mythifié, le natif de Saint-Chamond a marqué au fer rouge (et noir) l’histoire du mouvement anarchiste mondial. Comme l’écrivait Charles Malato : « Ravachol était une de ces personnalités déconcertantes qui peuvent laisser à la postérité la réputation d’un héros ou d’un bandit, suivant l’époque où ils vivent et le monde où ils se meuvent. »
Plus de 85 ans après, une émission d’histoire de la révolution espagnole (1936-1939), de l’anarchisme, de l’anarcho-syndicalisme et du communisme libertaire en Espagne, de l’Espagne du 19e siècle aux années 1930, des communes aragonaises, de la guerre civile, de la militarisation, de la contre-révolution républicano-stalinienne et de la victoire finale de Franco - avec Les Giménologues, auteurs de trois ouvrages à ce sujet.
Né à Saint-Étienne en 1886, Jean-Jaques Liabeuf en sera interdit de séjour et s’installera à Paris en tant qu’ouvrier cordonnier dans le quartier des Halles. Injustement condamné pour proxénétisme, il entreprend de laver son honneur par ses propres moyens : des brassards cloutés, une lame affûtée et un revolver. Il devient un légendaire « tueur de flics ». Sa condamnation à mort déclenche une forte émotion, si bien qu’on le surnommera le « Dreyfus des anars ». Le jour de son exécution, une insurrection éclate.
Benoît Malon naît à Précieux, à côté de Montbrison. Après une enfance rurale et misérable, il s’exile à Paris et est embauché en tant qu’ouvrier dans une teinturerie à Puteaux. Il participera à la grande grève des teinturiers de 1866. Militant de l’Internationale, Malon fit partie de la délégation de onze membres envoyée par le bureau de Paris pour assister au 1er congrès de l’AIT tenu à Genève du 3 au 8 septembre 1866. Arrêté et emprisonné plusieurs fois, il participera activement à la Commune de Paris de 1871.
En juin 2019 a été célébré le 150e anniversaire de la “Fusillade du Brûlé“ à La Ricamarie dans le sud de la Loire. Emile Zola s’inspira en partie de cet événement sanglant pour écrire son livre “Germinal“. Sa description des modes de vie, d’organisation et d’action de ce monde de mineurs et de sidérurgistes dans les trois dernières décennies du 19e siècle, apparaît pour beaucoup de lecteurs comme un authentique témoignage d’une réalité vécue. Toutefois, au regard de l’histoire, le comportement et les actions du mouvement ouvrier qu’il décrit sont bien loin de refléter la réalité des luttes de cette époque et la complexité de leurs enjeux.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que le pouvoir blesse, mutile et tue. Il y a cent cinquante quatre ans jour pour jour, le 16 juin 1869 à La Ricamarie, la troupe tire froidement et sans sommation sur des mineurs en lutte et leurs soutiens. Bilan : quatorze morts. Retour sur cet événement marquant de l’histoire du mouvement ouvrier avec un extrait de l’ouvrage de Michelle Zancarini-Fournel, Les luttes et les rêves. Une histoire populaire de la France de 1865 à nos jours.
Natif du Puy-en-Velay, Jules Vallès passera une bonne partie de sa jeunesse à Saint-Étienne. Révolutionnaire, membre actif de la Commune de Paris, il sera élu du XVe arrondissement. Il sera pour cela condamné à mort mais parviendra à s’exiler. Durant sa vie, il fonde de nombreux journaux, parmi lesquels Le cri du peuple.
Enquêter sur le « sport » à Saint-Étienne et alentours (le thème du dossier du Couac n°13) conduit inévitablement à une activité mystérieuse qui, bien que toujours pratiquée, voit ses heures glorieuses jaunir sur les murs des Amicales et autres Cercles de Jeux : la Sarbacane, ou « jeu de la souffle ».
Depuis plusieurs semaines, l’agitation enfle dans les différents ateliers des usines Creusot-Loire de Saint-Chamond. Les restructurations quasi permanentes dans les usines Creusot-Loire du bassin, et notamment à Saint-Chamond depuis la constitution du groupe alimentent un sentiment d’inquiétude. Le 5 juin, les ouvrier.es débrayent et manifestent en ville.
Maurice Bedoin interroge Jean-Paul Gaschignard sur l’histoire d’une coopérative de mineurs en autogestion. La Mine aux Mineurs à Monthieu de 1891 à 1909. Dernière émission du Gremmos, diffusée sur Radio Dio.
Retour sur les événements de 1967 en Guadeloupe par Cases rebelles. Le texte revient notamment sur le contexte social en Guadeloupe les semaines précédentes.
L’hiver 2024, marqué par l’entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon, est l’occasion de pour le GREMMOS de se plonger à nouveau dans l’histoire locale de la Résistance. En ce début d’été 1944 dans la région stéphanoise, les résistant.es, sédentaires, et maquisards, sont dans l’attente d’un débarquement allié dans le sud de la France. Afin de l’accompagner et de freiner la retraite prévisible des troupes d’occupation, ils s’activent à saboter routes, ponts et moyens de communication, ils détruisent les réserves d’essence de la 19e armée allemande à Vaugris. La police allemande, aidée par la Milice et la police française, les poursuivent avec acharnement.
Voici l’histoire d’un autre conflit méconnu à Saint-Étienne en cette année 1973, le « mai 68 stéphanois ». Le récit de la grève des sans-papiers tunisiens qui eut lieu du 10 avril au 25 mai et son bilan dans le contexte local et le contexte des luttes des travailleurs immigrés pour leurs droits dans les années 1970 d’après les témoignages de membres du comité de soutien aux grévistes de la faim et les traces laissées dans les archives.
Marquant le retour de l’ordre bourgeois dans le sang, la Semaine sanglante reste l’un des évènements les plus sombres du mouvement révolutionnaire français. Pas moins de 30.000 communard.es seront tué.es dans les combats et 46.835 seront fait prisonnier.es. En une semaine Adolphe Thiers et ses sabre-peuple décapitent Paris la Rouge. Mais si la Commune tombe, sa mémoire perdure, 150 ans après.
Natif du Chambon-Feugerolles, Benoît Frachon participera à de nombreux conflits sociaux qui ont secoué la vallée de l’Ondaine et le bassin stéphanois, notamment la grande grève des boulonniers de 1910. Libertaire et farouche partisan de l’anarco-syndicalisme au départ, il s’en détachera progressivement. Secrétaire général de la CGT de 1945 à 1967, président de celle-ci jusqu’en 1975. Membre du bureau politique du Parti communiste français (PCF), il en fut l’un des principaux dirigeants dans la Résistance.
C’est l’un des plus importants rassemblements qu’ait connus Saint-Étienne depuis la Libération. Plus de 20 000 manifestants étirés sur plus d’un kilomètre. Ce jour-là, les stéphanois.es en profitent pour acclamer les joueurs de l’ASSE, vainqueurs de la coupe de France. Pas de barricades et d’affrontements spectaculaires en ce 13 mai 68 mais le début d’une grande grève ouvrière. Outil de lutte, ces images nous montrent que la grève est aussi une libération, une réappropriation du temps et permet d’échapper à l’aliénation de la cadence de l’usine.
Communiste roumaine, résistante engagée dans les FTP-MOI (Franc tireur partisan – Main d’œuvre immigrée), seule femme du groupe Manouchian, elle organise les actes de résistance transportant armes et explosifs. Arrêtée, puis condamnée avec les 23 de L’ Affiche rouge, elle est guillotinée par les nazis le 10 mai 1944. Avant d’être exécutée, elle fit parvenir à la Croix-Rouge une dernière lettre, datée du 9 mai 1944, adressée à sa fille Dolorès.
Le jour même où la France est libérée, elle réaffirme dans le sang sa domination coloniale en Algérie : 45.000 morts à Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois. La négation des massacres d’hier fait le racisme d’aujourd’hui !
La Caisse fraternelle et de prévoyance des ouvriers mineurs des compagnies dont le siège est à Saint-Étienne, s’inscrit à la fois dans l’histoire des mutuelles ouvrières et dans celle des caisses de secours miniers. Ses adhérents et ses contemporains, l’appelaient plus simplement La Fraternelle. Retour sur l’histoire de cet instrument de lutte et de solidarité prolétarienne.
Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200 000 travailleurs américains d’obtenir la journée de huit heures. Mais d’autres, moins chanceux, au nombre d’environ 340 000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.
Au printemps 2018, un article de Couac revenait sur Mai 1968 à Saint-Étienne. Mais la fin de Mai-Juin 68 ne signe pas le retour au calme, elle marque au contraire le début d’une période d’effervescence tous azimuts. Entretien sur la période qui suit Mai-Juin 68 et plus particulièrement sur le printemps 73, alors que convergent les contestations, avec Gilbert, qui participe alors aux mobilisations.
Retour sur la manifestation post second tour de 2017. Intéressant de (re)lire cet article à la lumière de ce qu’il se passe en 2023, à savoir un mouvement social de grande ampleur et des concerts de casserole.
Le 25 avril 1974, un coup d’État du Mouvement des forces armées (MFA) renverse le gouvernement de Marcelo Caetano, héritier du dictateur fasciste Salazar. S’ensuit deux années d’effervescence révolutionnaire, les usines sont occupées, de même que les terres agricoles et les maisons vides. La Révolution portugaise « constitue le dernier exemple d’un processus authentiquement révolutionnaire dans le monde occidental ».
Au sein du mouvement ouvrier stéphanois, les passementiers et les ouvriers du textile n’occupent pas le devant de la scène. Les premiers rôles sont plutôt tenus par les mineurs et les métallurgistes, souvent en première ligne des luttes ouvrières et impliqués dans des violences d’ampleur et de nature diverses. Et pourtant, les 13 et 14 avril 1848, les passementier.e.s se livrent à de véritables émeutes et des couvents accueillant des métiers à tisser sont mis à sac.
Dans la nuit du 12 avril 1973, un commando de minimum 70 mercenaires (ex-paras pour beaucoup) armés de manches de pioche, commandés par le colonel Cocogne (ex-aviateur recruté par Peugeot) tabassent et expulsent les ouvriers qui occupent l’usine de Saint-Étienne, dans le quartier Bellevue. Un événement marquant en cette année 1973, le mai 68 stéphanois.
Ce texte a été publié en 1991 dans le zine NN, soit Nomen Nescio (« nom inconnu ») la locution latine utilisée aux Pays-Bas par les flics pour désigner une personne sous X. Il fait le récit de luttes qui, entre 1984 et 1986 à Amsterdam, ont chahuté la ville dans sa candidature pour accueillir les JOP d’été 1992. En PDF imprimable en fin d’article.