« Chaque matin, à me réveiller encore sous la voûte céleste, je sens que c’est pour moi la nouvelle année. C’est pourquoi je hais ces nouvel an à échéance fixe qui font de la vie et de l’esprit humain une entreprise commerciale avec ses entrées et sorties en bonne et due forme, son bilan et son budget pour l’exercice à venir. Ils font perdre le sens de la continuité de la vie et de l’esprit. » Antonio Gramsci, 1er janvier 1916.
Ce 14 décembre, en Italie, débute le procès des cinq anarchistes arrêté.e.s dans la cadre d’une énième opération répressive nommée Bialystock. En effet, l’État italien poursuit des centaines de militant.e.s anarchistes dont les procès se succèdent depuis septembre. Dans ce contexte, nous relayons une action de soutien devant le Consulat d’Italie à Lyon !
Dans le cadre de l’Union Européenne, les maillages des frontières se resserrent grâce à la coopération politico-militaire de nombreux États. Ce qu’ils appellent « crise migratoire » et son management gargantuesque où l’humain n’est plus qu’une donnée à gérer n’a pas fini de briser des vies.
Du 9 au 24 novembre 2020 : deux semaines de mobilisation en solidarité avec les anarchistes qui passent en procès. Contre la prison. Pour la libération de tou.te.s les prisonnier.e.s ! En solidarité avec les compagnons et les compagnonnes qui passent en procès. Contre la différentiation et l’isolement carcéral. Pour se souvenir des morts dans les prisons. Pour répondre aux nouveaux confinements et au couvre-feu.
Actu et retour sur un acharnement politico-médatico judiciaire inquiétant, prêt à tout pour faire taire Cesare Battisti, se poursuit. Ses proches demandent à ce qu’il soit sorti de la bulle dans laquelle l’a enfermé le ministère de la Justice italien et qui l’extrait de la justice. Qu’il revienne dans un parcours juridique normal, respectant les droits en détention les plus basiques.
Nous publions deux traductions d’articles. Le premier publié sur contretemps.eu explique la situation à Naples, première ville italienne à avoir manifesté contre le couvre feu imposé par le gouvernement. Le deuxième publié sur acta.zone revient essentiellement sur la situation à Turin et à Milan.
Ce texte est la traduction d’une lettre écrite par Francesca, anarchiste et féministe, emprisonnée à Latina (Italie) suite à l’opération Byalistok.
Elle l’a écrite depuis son lieu d’incarcération, en octobre 2020.
Mardi 25 août 2020. Carla, arrêtée près de Saint-Étienne le 26 juillet dernier, a finalement été extradée en Italie. Elle est désormais incarcérée à la prison de Vigevano, près de Milan. Elle nous écrit.
Carla, introuvable depuis le déclenchement de l’opération Scintilla et l’expulsion de l’Asilo Occupato du 7 février 2019 a malheureusement été arrêtée. Elle était recherchée dans cette affaire et un mandat d’arrêt européen avait été émis à son encontre.
Roberto a été arrêté le 12 juin dernier à Saint-Victor-sur-Loire dans le cadre d’une opération anti-terroriste dont l’Italie a le secret : l’opération Bialystok. Cinq personnes avaient été arrêtées simultanément dans le squat Bencivenga à Rome, une personne à Almeria en Espagne et Roberto à Saint-Étienne. Ce dernier est toujours en détention au Centre pénitentiaire de Fresnes (94) et il nous a fait parvenir cette lettre.