Mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs
En juin 2019 a été célébré le 150e anniversaire de la “Fusillade du Brûlé“ à La Ricamarie dans le sud de la Loire. Emile Zola s’inspira en partie de cet événement sanglant pour écrire son livre “Germinal“. Sa description des modes de vie, d’organisation et d’action de ce monde de mineurs et de sidérurgistes dans les trois dernières décennies du 19e siècle, apparaît pour beaucoup de lecteurs comme un authentique témoignage d’une réalité vécue. Toutefois, au regard de l’histoire, le comportement et les actions du mouvement ouvrier qu’il décrit sont bien loin de refléter la réalité des luttes de cette époque et la complexité de leurs enjeux.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que le pouvoir blesse, mutile et tue. Il y a cent cinquante quatre ans jour pour jour, le 16 juin 1869 à La Ricamarie, la troupe tire froidement et sans sommation sur des mineurs en lutte et leurs soutiens. Bilan : quatorze morts. Retour sur cet événement marquant de l’histoire du mouvement ouvrier avec un extrait de l’ouvrage de Michelle Zancarini-Fournel, Les luttes et les rêves. Une histoire populaire de la France de 1865 à nos jours.
Natif du Puy-en-Velay, Jules Vallès passera une bonne partie de sa jeunesse à Saint-Étienne. Révolutionnaire, membre actif de la Commune de Paris, il sera élu du XVe arrondissement. Il sera pour cela condamné à mort mais parviendra à s’exiler. Durant sa vie, il fonde de nombreux journaux, parmi lesquels Le cri du peuple.
Pour ce nouvel épisode de « Minuit dans le siècle », Ugo Palheta invite l’historienne Ludivine Bantigny. Iels abordent l’histoire longue de l’extrême droite française, en revenant sur plusieurs épisodes incontournables de sa trajectoire.
Depuis plusieurs semaines, l’agitation enfle dans les différents ateliers des usines Creusot-Loire de Saint-Chamond. Les restructurations quasi permanentes dans les usines Creusot-Loire du bassin, et notamment à Saint-Chamond depuis la constitution du groupe alimentent un sentiment d’inquiétude. Le 5 juin, les ouvrier.es débrayent et manifestent en ville.
Maurice Bedoin interroge Jean-Paul Gaschignard sur l’histoire d’une coopérative de mineurs en autogestion. La Mine aux Mineurs à Monthieu de 1891 à 1909. Dernière émission du Gremmos, diffusée sur Radio Dio.
Retour sur les événements de 1967 en Guadeloupe par Cases rebelles. Le texte revient notamment sur le contexte social en Guadeloupe les semaines précédentes.
L’hiver 2024, marqué par l’entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon, est l’occasion de pour le GREMMOS de se plonger à nouveau dans l’histoire locale de la Résistance. En ce début d’été 1944 dans la région stéphanoise, les résistant.es, sédentaires, et maquisards, sont dans l’attente d’un débarquement allié dans le sud de la France. Afin de l’accompagner et de freiner la retraite prévisible des troupes d’occupation, ils s’activent à saboter routes, ponts et moyens de communication, ils détruisent les réserves d’essence de la 19e armée allemande à Vaugris. La police allemande, aidée par la Milice et la police française, les poursuivent avec acharnement.
Voici l’histoire d’un autre conflit méconnu à Saint-Étienne en cette année 1973, le « mai 68 stéphanois ». Le récit de la grève des sans-papiers tunisiens qui eut lieu du 10 avril au 25 mai et son bilan dans le contexte local et le contexte des luttes des travailleurs immigrés pour leurs droits dans les années 1970 d’après les témoignages de membres du comité de soutien aux grévistes de la faim et les traces laissées dans les archives.
Marquant le retour de l’ordre bourgeois dans le sang, la Semaine sanglante reste l’un des évènements les plus sombres du mouvement révolutionnaire français. Pas moins de 30.000 communard.es seront tué.es dans les combats et 46.835 seront fait prisonnier.es. En une semaine Adolphe Thiers et ses sabre-peuple décapitent Paris la Rouge. Mais si la Commune tombe, sa mémoire perdure, 150 ans après.