Mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs
Plus d’un mois après l’armistice mettant fin à l’état de guerre sur le territoire français, et à quelques jours de la célébration de la Nativité, ces travailleuses sont sur le point d’être licenciées par leur employeur. Confrontés à la diminution des commandes de guerre, désireux de rétablir l’ordre social et culturel d’avant-guerre, le gouvernement et les usines de guerre s’accordent sur le licenciement des « munitionnettes ».
Alors que le 11 novembre ont lieu les traditionnelles commémorations de la boucherie de 14-18, il semble intéressant de revenir sur les conflits ouvriers qui ont secoué la région stéphanoise pendant cette période. Dans cette émission du Gremmos, on s’interroge sur les rapports sociaux pendant la Grande guerre dans le bassin stéphanois, le quotidien des ouvriers stéphanois et les rapports patrons-ouvriers pendant le conflit.
Le 8 novembre 1892, l’anarchiste Émile Henry pose une bombe dans l’usine de la Compagnie des mines de Carmaux. Le concierge trouve la bombe et la rapporte au commissariat de la rue des Bons-Enfants, où elle explose, y tuant six personnes. En 1974, Guy Debord mit cet événement de la guerre sociale en chanson.
Le 6 novembre 1971 avait lieu le 22e jour mondial de l’urbanisme à Saint-Étienne. À cette occasion, les membres du groupe « La fête révolutionnaire » envoyaient une « Lettre ouverte aux pédagogues de l’urbanisme et à leurs prosélytes ».
Au cours de l’histoire, l’État a toujours cherché, pour mieux les éliminer, à transformer ses propres ennemis en ennemis publics. Si cet état de fait se vérifie encore aujourd’hui, cela l’était aussi dans les années soixante-dix, vis à vis d’un certain Jacques Mesrine. Témoignages, citations et retranscriptions de K7 audio.
L’économie de la région stéphanoise a longtemps reposé sur la production d’armement. Entre la manufacture nationale d’armes, les grandes usines sidérurgiques produisant des blindages et des obus, les entreprises de la construction mécanique ou automobile sous-traitantes des armées ou même les sociétés des fabricants d’armes de chasse, nombre d’ouvriers ont dû, de gré ou de force, s’employer dans une industrie potentiellement destructrice.
Né à Lyon en 1883, Charles Flageollet s’installe à Saint-Étienne en 1909 et fréquente le groupe anarchiste le Foyer populaire. Très influent à la CGT, Charles Flageollet s’oppose farouchement à l’Union sacrée et à la Première guerre mondiale. Il sera l’un des animateurs des grèves de Firminy contre la guerre de 1918. Méconnu du grand public, son intégrité et sa clairvoyance politique qui le caractérisent mérite qu’on lui rende hommage.
Ce jour-là, des dizaines d’Algériens ont été noyés dans la Seine ou massacrés par la police française à Paris. C’est un devoir de justice de ne pas l’oublier.
Le 17 octobre 1961 alors que la guerre d’Algérie touche à sa fin, le FLN appelle à une manifestation pacifique dans les rues de Paris pour dénoncer le couvre-feu raciste imposé quelques jours plus tôt aux Algériens et par extension à tous les Maghrébins. Cette manifestation rassemble environ 30 000 personnes.
Une émission sur la déflagration politique de Mai 1968 pendant les années qui suivent. Où il est notamment question du maoïsme à la française et des expériences politiques gauchistes.
Nanterre : ses bidonvilles, baraques de bois, de goudron et de zinc. Rencontre avec Mohammed Kenzi qui y a habité dans les années 60 et 70, on creuse à Nanterre pour y retrouver son histoire et l’on revient sur la révolte de ce mois de Juin. Un podcast de l’émission Mayday !