Mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs
Voici l’histoire d’un autre conflit méconnu à Saint-Étienne en cette année 1973, le « mai 68 stéphanois ». Le récit de la grève des sans-papiers tunisiens qui eut lieu du 10 avril au 25 mai et son bilan dans le contexte local et le contexte des luttes des travailleurs immigrés pour leurs droits dans les années 1970 d’après les témoignages de membres du comité de soutien aux grévistes de la faim et les traces laissées dans les archives.
Marquant le retour de l’ordre bourgeois dans le sang, la Semaine sanglante reste l’un des évènements les plus sombres du mouvement révolutionnaire français. Pas moins de 30.000 communard.es seront tué.es dans les combats et 46.835 seront fait prisonnier.es. En une semaine Adolphe Thiers et ses sabre-peuple décapitent Paris la Rouge. Mais si la Commune tombe, sa mémoire perdure, 150 ans après.
Pour ce nouvel épisode, on va parler histoire et plus précisément histoire coloniale avec Sylvie Thénault, historienne spécialiste de la guerre d’indépendance algérienne. On revient avec elle sur l’OAS (Organisation Armée Secrète), et plus précisément sur la manière dont cette organisation terroriste généralement classée à l’extrême droite a pu prospérer dans la société coloniale algérienne.
Natif du Chambon-Feugerolles, Benoît Frachon participera à de nombreux conflits sociaux qui ont secoué la vallée de l’Ondaine et le bassin stéphanois, notamment la grande grève des boulonniers de 1910 où il découvre la grève. Libertaire et farouche partisan de l’anarco-syndicalisme au départ, il s’en détachera progressivement. Secrétaire général de la CGT de 1945 à 1967, président de celle-ci jusqu’en 1975. Membre du bureau politique du Parti communiste français (PCF), il en fut l’un des principaux dirigeants dans la Résistance.
C’est l’un des plus importants rassemblements qu’ait connus Saint-Étienne depuis la Libération. Plus de 20 000 manifestants étirés sur plus d’un kilomètre. Ce jour-là, les stéphanois.es en profitent pour acclamer les joueurs de l’ASSE, vainqueurs de la coupe de France. Pas de barricades et d’affrontements spectaculaires en ce 13 mai 68 mais le début d’une grande grève ouvrière. Outil de lutte, ces images nous montrent que la grève est aussi une libération, une réappropriation du temps et permet d’échapper à l’aliénation de la cadence de l’usine.
Communiste roumaine, résistante engagée dans les FTP-MOI (Franc tireur partisan – Main d’œuvre immigrée), seule femme du groupe Manouchian, elle organise les actes de résistance transportant armes et explosifs. Arrêtée, puis condamnée avec les 23 de L’ Affiche rouge, elle est guillotinée par les nazis le 10 mai 1944. Avant d’être exécutée, elle fit parvenir à la Croix-Rouge une dernière lettre, datée du 9 mai 1944, adressée à sa fille Dolorès.
Le jour même où la France est libérée, elle réaffirme dans le sang sa domination coloniale en Algérie : 45.000 morts à Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois.
La négation des massacres d’hier font le racisme d’aujourd’hui !
La Caisse fraternelle et de prévoyance des ouvriers mineurs des compagnies dont le siège est à Saint-Étienne, s’inscrit à la fois dans l’histoire des mutuelles ouvrières et dans celle des caisses de secours miniers. Ses adhérents et ses contemporains, l’appelaient plus simplement La Fraternelle. Retour sur l’histoire de cet instrument de lutte et de solidarité prolétarienne.
Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200 000 travailleurs américains d’obtenir la journée de huit heures. Mais d’autres, moins chanceux, au nombre d’environ 340 000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.
Au printemps 2018, un article de Couac revenait sur Mai 1968 à Saint-Étienne. Mais la fin de Mai-Juin 68 ne signe pas le retour au calme, elle marque au contraire le début d’une période d’effervescence tous azimuts. Entretien sur la période qui suit Mai-Juin 68 et plus particulièrement sur le printemps 73, alors que convergent les contestations, avec Gilbert, qui participe alors aux mobilisations.