Mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs
Le 18 mars 1871, le gouvernement d’Adolphe Thiers tente de désarmer la Garde nationale et les parisiens prennent le contrôle des canons de la butte Montmartre. L’événement qui aurait pu être anecdotique se transforme en une révolution qui durera deux mois et marquera l’Histoire.
Fils d’un ouvrier cordonnier et militant actif de la chambre syndicale des passementiers, Régis Faure fut aussi un des anarchistes les plus en vue de la région de Saint-Étienne. Membre du cercle des Outlaws, inculpé et condamné à un an de prison lors du « procès des 66 » de Lyon en 1883. Infatigable, il sera l’un des protagonistes de la grande grève insurrectionnelle des passementier.e.s de 1899.
Après cinq tentatives infructueuses, Sofia Perovskaïa, de l’organisation anarchiste Narodnaïa Volia, organise et réussit l’assassinat du Tsar de toutes les russies Alexandre II. Par cet acte, elle lance un vaste mouvement d’assassinats de chefs d’États à l’échelle internationale. Loin du terrorisme aveugle, elle souhaitait frapper le pouvoir et l’injustice en pleine tête.
Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, l’histoire du logement se confond, sur l’ensemble du bassin stéphanois, avec le développement industriel et la hausse continue du nombre d’habitants. L’habitat, devenu rare, d’une insalubrité prononcée et indigne, explique que bon nombre d’ouvriers aient vécu dans des conditions de vie inacceptables.
Le drapeau noir des canuts révoltés fait une apparition « remarquée » dans la manifestation des sans-travail aux Invalides à Paris, le 9 mars 1883, lors d’un meeting organisé par le syndicat des menuisiers. Louise Michel y arbore, pour la première fois, un drapeau improvisé, à partir d’un vieux jupon noir fixé sur un manche à balai. Voici la défense du drapeau noir qu’elle fit lors de son procès.
La prostitution, ici féminine, constitue un aspect ordinaire des territoires urbains dans la première moitié du XXe siècle, notamment dans une grande ville ouvrière comme Saint-Étienne. Le « plus vieux métier du monde » se situe au carrefour de dominations de nature économique autant que sociales et culturelles, c’est-à-dire de rapports de classes et de genre. Cette pratique est aussi un révélateur des conceptions morales des époques qu’elle traverse. Texte publié sur le site du Gremmos.
100 ans après la mort d’un de ses principaux protagonistes, Lénine, une histoire sociale de la Révolution de 1917 qui prend le contre-pied des récits simplificateurs léninistes et anarchistes et de l’historiographie bourgeoise et contre-révolutionnaire, en deux parties et à partir de Marc Ferro, La révolution de 1917. Deux épisodes de l’émission Sortir du capitalisme.
Si on entendra encore parler de la révolte de Kronstadt de 1921 longtemps après, c’est que, d’une certaine manière, en quelques semaines se concentrent tous les éléments de la révolution russe. Dans la tragédie de la révolution russe, ces événements sont ceux qui annoncent le dénouement. C’est le moment où se soldent les comptes de la révolution entre les différentes factions révolutionnaires. Depuis, cette révolte est devenue source d’un conflit mémoriel. Elle marque dans les mémoires une démarcation entre révolutionnaires partisans de la voie autoritaire et révolutionnaires anti-autoritaires.
Un épisode qui va aux racines du rôle et des choix des anarchistes dans la Révolution russe (1917-1918) à partir de l’ouvrage 1917. Les anarchistes, leur rôle, leurs choix (Editions d’Alternative Libertaire, 2017) de Pierre Chamechaude et de Guillaume Davranche - avec ce dernier, chercheur indépendant en histoire du mouvement ouvrier et de l’anarchisme. Un podcast de l’émission Histoire radicale.
Le 21 février 1965, Malcolm X, l’une des figures les plus puissantes du mouvement noir était assassiné aux USA. Orateur de talent, doté d’un esprit brillant et intuitif, ainsi que d’une grande probité morale et intellectuelle, l’ex-leader de la « Nation of Islam » ne se contentait pas de discours incantatoires, son engagement sans relâche au service de sa communauté et des droits de l’Homme reflétait la personnalité d’un homme courageux, vertébré par de fortes convictions.