Depuis une quarantaine d’années maintenant les politiciens, les médias mais
aussi l’école ont généralisé l’usage du terme de judéo-christianisme comme un
synonyme d’Occident. Parfaitement plastique, ce concept est devenu le réflexe
langagier de tous les apôtres nationalistes, qu’ils soient d’Occident ou d’Israël
mais aussi de l’arc arabo-turco-iranien qui l’utilise pour rejeter les deux
premiers.
Il ne doit pas être confondu avec le terme historiographique qui désigne la
période de deux ou trois siècles au cours de laquelle se distinguent peu à peu
deux religions à partir de la mort du dénommé Jésus.
Pour Sophie Bessis, qui vient de faire paraître un court texte sur le sujet, le
terme correspond à une réécriture de l’histoire des relations qu’entretiennent
les trois religions du Livre depuis plus d’un millénaire. Cela dépasse la seule
instrumentalisation politique des mots.
En partant de la présentation de cet opuscule et de ses postulats, la prochaine
causerie libertaire souhaite lancer la discussion sur les diverses formes de
manipulations intellectuelles qui entourent autant le contexte géopolitique au
Levant que l’ambiance médiatique et politique française qui lui sert de miroir.
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