Fils d’un ouvrier cordonnier et militant actif de la chambre syndicale des passementiers, Régis Faure fut aussi un des anarchistes les plus en vue de la région de Saint-Étienne. Membre du cercle des Outlaws, inculpé et condamné à un an de prison lors du « procès des 66 » de Lyon en 1883. Infatigable, il sera l’un des protagonistes de la grande grève insurrectionnelle des passementier.e.s de 1899.
Après cinq tentatives infructueuses, Sofia Perovskaïa, de l’organisation anarchiste Narodnaïa Volia, organise et réussit l’assassinat du Tsar de toutes les russies Alexandre II. Par cet acte, elle lance un vaste mouvement d’assassinats de chefs d’États à l’échelle internationale. Loin du terrorisme aveugle, elle souhaitait frapper le pouvoir et l’injustice en pleine tête.
Le drapeau noir des canuts révoltés fait une apparition « remarquée » dans la manifestation des sans-travail aux Invalides à Paris, le 9 mars 1883, lors d’un meeting organisé par le syndicat des menuisiers. Louise Michel y arbore, pour la première fois, un drapeau improvisé, à partir d’un vieux jupon noir fixé sur un manche à balai. Voici la défense du drapeau noir qu’elle fit lors de son procès.
100 ans après la mort d’un de ses principaux protagonistes, Lénine, une histoire sociale de la Révolution de 1917 qui prend le contre-pied des récits simplificateurs léninistes et anarchistes et de l’historiographie bourgeoise et contre-révolutionnaire, en deux parties et à partir de Marc Ferro, La révolution de 1917. Deux épisodes de l’émission Sortir du capitalisme.
Si on entendra encore parler de la révolte de Kronstadt de 1921 longtemps après, c’est que, d’une certaine manière, en quelques semaines se concentrent tous les éléments de la révolution russe. Dans la tragédie de la révolution russe, ces événements sont ceux qui annoncent le dénouement. C’est le moment où se soldent les comptes de la révolution entre les différentes factions révolutionnaires. Depuis, cette révolte est devenue source d’un conflit mémoriel. Elle marque dans les mémoires une démarcation entre révolutionnaires partisans de la voie autoritaire et révolutionnaires anti-autoritaires.
Un épisode qui va aux racines du rôle et des choix des anarchistes dans la Révolution russe (1917-1918) à partir de l’ouvrage 1917. Les anarchistes, leur rôle, leurs choix (Editions d’Alternative Libertaire, 2017) de Pierre Chamechaude et de Guillaume Davranche - avec ce dernier, chercheur indépendant en histoire du mouvement ouvrier et de l’anarchisme. Un podcast de l’émission Histoire radicale.
Jean-Baptiste Ricard travaillait comme ouvrier cordonnier et était l’un des animateurs du groupe anarchiste Les Outlaws. Militant infatigable, il fut arrêté à Saint-Étienne le 21 novembre et impliqué dans le procès des 66 qui s’ouvrit à Lyon le 8 janvier 1883 et condamné à 4 ans de prison, puis grâcié. Retour sur une figure emblématique du mouvement révolutionnaire stéphanois.
Né à Saint-Étienne en 1837, Étienne Faure participe en 1868 à la grève des cordonniers. En 1871, il milite au Club de la rue de la Vierge, à Saint-Étienne, centre des révolutionnaires animés de l’esprit de l’Internationale. Il jouera un rôle de premier plan lors de la commune de Saint-Étienne.
En janvier 1883, soixante-six anarchistes sont jugés à Lyon dans un grand procès médiatique qui vise à diviser le mouvement ouvrier alors très dynamique. Parmi les inculpés, quatre Stéphanois sont jugés pour avoir diffusé des idées visant à « provoquer à la suspension du travail, à l’abolition du droit de propriété, de la famille, de la patrie, de la religion, et d’avoir ainsi commis un attentat contre la paix publique. » Deuxième partie d’un texte en trois épisodes : Enquête et arrestations, automne 1882.
En janvier 1883, soixante-six anarchistes sont jugés à Lyon dans un grand procès médiatique qui vise à diviser le mouvement ouvrier alors très dynamique. Parmi les inculpés quatre stéphanois sont jugés pour avoir diffuser des idées visant à « provoquer à la suspension du travail, à l’abolition du droit de propriété, de la famille, de la patrie, de la religion, et d’avoir ainsi commis un attentat contre la paix publique. » Première partie d’un texte en deux épisodes : Grèves, révoltes ouvrières, effervescences libertaires et répression autour de Lyon et Saint-Étienne en 1882.