A Mbour, au Sénégal, l’association Boza Fii organise les "72 heures Push back Frontex". C’est l’occasion de rallier ce mot d’ordre et de donner un echo international à cette initiative, en parlant aussi, en Europe de Frontex. En parlant de son rôle incontournable dans les agissements immondes de l’UE à ses frontières etau delà, en solidarité au camarades en lutte dans les pays de départ.
Rendez-vous à la Gueule Noire le 18 juin, pour une soirée d’information et de discussion sur Frontex.
Programme :
19h :
Ouverture des portes, tables de presses et exposition contre Frontex
19h30 :
Repas solidaire à prix libre : mafé vegan ou yasa poulet - Venez partager un moment convivial.
(réservation conseillée au 0758030750)
20h30 :
Courte présentation de la politique migratoire européenne avec des petites vidéos.
Intervention puis temps d’échange avec Dino, militant d’Alarmphone.
21h : Projections
“Frontex sous surveillance” anglais sous-titré français (30 min)
Interview exclusif d’une militante sénégalaise de BOZA FII (30 min)
Frontex c’est l’agence européenne qui a la responsabilité de gérer les frontières extérieures de l’UE, et d’appliquer sa politique migratoire.
Frontex prétend faire du sauvetage en mer mais en réalité, elle priorise de façon systématique la surveillance et la répression de la liberté de circulation, au détriment d’un rôle d’assistance direct aux personnes en détresse en mer.
La politique migratoire européenne découle pleinement de son histoire coloniale : l’Europe a tiré ses richesses du pillage et de l’exploitation de pays colonisés. Elle souhaite aujourd’hui conserver ses richesses et privilèges, en rendant ses frontières extérieures les plus hermétiques possible.
La mise en pratique de cette politique se fait via trois grands leviers :
La politique des visas : il y a une quasi impossibilité d’obtenir des visas pour les ressortissants d’Asie et d’Afrique alors qu’un visa représente un voyage sécurisé vers le territoire de l’UE.
La militarisation des zones frontières : avions, drones, bateaux, armement des gardes-côtes… Tout ça constitue un fructueux marché pour l’industrie militaire et de la surveillance.
L’externalisation des frontières : pour étendre sa zone de contrôle, l’UE externalise ses frontières au moyen d’accords avec les États voisins. Ainsi, la Turquie, le Maroc, la Libye, la Tunisie, le Sénégal et d’autres pays bénéficient d’aides européennes pour contrôler et réprimer les exilé⋅es bien avant qu’i·els aient pu tenter de pénétrer dans le territoire européen. En conditionnant des accords commerciaux ou diplomatiques à ce contrôle, l’Europe oblige dans les faits les pays hors-UE à participer à ses politiques migratoires.
L’impact de ces politiques se compte en vies humaines. Les chiffres le montrent, ces politiques de fermeté n’empêchent pas les départs, ni le franchissement des frontières, elles les rendent seulement plus dangereux et mortifères.
Alors retrouvons-nous, rejoignons les 72h de Push Back Frontex, la lutte continue, ensemble nous vaincrons !
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