Marquant le retour de l’ordre bourgeois dans le sang, la Semaine sanglante reste l’un des évènements les plus sombres du mouvement révolutionnaire français. Pas moins de 30.000 communard.es seront tué.es dans les combats et 46.835 seront fait prisonnier.es. En une semaine Adolphe Thiers et ses sabre-peuple décapitent Paris la Rouge. Mais si la Commune tombe, sa mémoire perdure, 150 ans après.
Natif du Chambon-Feugerolles, Benoît Frachon participera à de nombreux conflits sociaux qui ont secoué la vallée de l’Ondaine et le bassin stéphanois, notamment la grande grève des boulonniers de 1910. Libertaire et farouche partisan de l’anarco-syndicalisme au départ, il s’en détachera progressivement. Secrétaire général de la CGT de 1945 à 1967, président de celle-ci jusqu’en 1975. Membre du bureau politique du Parti communiste français (PCF), il en fut l’un des principaux dirigeants dans la Résistance.
Au cours de l’été 1944 et au fur à mesure de la Libération du territoire français, s’organisa, sous l’égide du Conseil national de la Résistance, la fin du régime autoritaire, policier, collaborateur, raciste de Pétain et le rétablissement des libertés fondamentales et de la République.
La Caisse fraternelle et de prévoyance des ouvriers mineurs des compagnies dont le siège est à Saint-Étienne, s’inscrit à la fois dans l’histoire des mutuelles ouvrières et dans celle des caisses de secours miniers. Ses adhérents et ses contemporains, l’appelaient plus simplement La Fraternelle. Retour sur l’histoire de cet instrument de lutte et de solidarité prolétarienne.
Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200 000 travailleurs américains d’obtenir la journée de huit heures. Mais d’autres, moins chanceux, au nombre d’environ 340 000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.
Le 25 avril 1974, un coup d’État du Mouvement des forces armées (MFA) renverse le gouvernement de Marcelo Caetano, héritier du dictateur fasciste Salazar. S’ensuit deux années d’effervescence révolutionnaire, les usines sont occupées, de même que les terres agricoles et les maisons vides. La Révolution portugaise « constitue le dernier exemple d’un processus authentiquement révolutionnaire dans le monde occidental ».
Avenue de la Libération, rue des Alliés, rue de la Résistance, autant de noms de voies publiques qui évoquent la Seconde Guerre Mondiale… mais comment s’appelaient ces mêmes voies auparavant ? Comment ont été décidés les changements de noms ? Savons-nous quand et comment des noms de résistant.es sont apparus sur les plaques de nos rues ?
Au sein du mouvement ouvrier stéphanois, les passementiers et les ouvriers du textile n’occupent pas le devant de la scène. Les premiers rôles sont plutôt tenus par les mineurs et les métallurgistes, souvent en première ligne des luttes ouvrières et impliqués dans des violences d’ampleur et de nature diverses. Et pourtant, les 13 et 14 avril 1848, les passementier.e.s se livrent à de véritables émeutes et des couvents accueillant des métiers à tisser sont mis à sac.
Le 9 avril 1834, à Lyon, débute la seconde insurrection des Canuts. Après l’échec des grèves de février, puis le vote de la loi contre les associations ouvrières, le jugement des « meneurs » de février, en fait des mutuellistes, ce 9 avril, met le feu aux poudres.
Si l’insurrection spartakiste de Berlin est maintenant connue, les révolutions - car on peut employer le pluriel en raison de leur manque de coordination - qui agitèrent le reste de l’Allemagne le sont moins. Parmi elles, la République des conseils de Bavière, proclamée le 7 avril 1919, fut l’une des plus radicales.