Le 31 août 1920, à Milan, Turin, et dans le nord de l’Italie, débute un vaste mouvement d’occupation des usines et de mise en place de conseils ouvriers. D’un côté, cette expérience est un moment-clé pour qui s’intéresse aux expériences d’auto-organisation. De l’autre, l’étouffement de ce mouvement ouvrira la porte à la réaction fasciste.
Sous la Monarchie de Juillet, l’expression syndicale et politique des ouvriers stéphanois inquiète toujours les élites locales, quelques années après le mouvement des canuts et sa résonance dans le chef-lieu d’arrondissement de la Loire, surtout. Cette préoccupation est également instrumentalisée par le premier édile de Saint-Étienne, afin de solliciter à nouveau le transfert du chef-lieu de département dans sa localité.
Cette émission de radio revient sur l’histoire de l’anarcho-syndicalisme en Espagne et de ses débats autour du communisme libertaire de la fondation de la CNT en 1910 à la révolution de 1936 à partir de Les chemins du communisme libertaire. L’anarcho-syndicalisme travaillé par ses prétentions anticapitalistes de Myrtille des Giménologues, paru en 2018 – en présence de Myrtille et Vincent des Giménologues, auteurs de Les chemins du communisme libertaire. À écouter sur la page de l’émission Sortir du capitalisme.
Alors que les communes de France préparent leurs traditionnelles et tristes célébrations du 14 juillet, revenons sur ces années de révoltes qui ont profondément et durablement chamboulé l’histoire de la France et du monde ; mais à travers le prisme des luttes de classes, de genres et décoloniales. Avec Caroline Fayolle, historienne. Un podcast de l’émission Sortir du Capitalisme.
Le 21 juin 1892, Ravachol comparait devant la cour d’assise de Montbrison. Il sera condamné à mort et exécuté trois semaines plus tard. Avant que le couperet lui tranche la tête, il réussira à lâcher un bref : "Vive l’anarchie !". Controversé ou mythifié, le natif de Saint-Chamond a marqué au fer rouge (et noir) l’histoire du mouvement anarchiste mondial. Comme l’écrivait Charles Malato : « Ravachol était une de ces personnalités déconcertantes qui peuvent laisser à la postérité la réputation d’un héros ou d’un bandit, suivant l’époque où ils vivent et le monde où ils se meuvent. »
Plus de 85 ans après, une émission d’histoire de la révolution espagnole (1936-1939), de l’anarchisme, de l’anarcho-syndicalisme et du communisme libertaire en Espagne, de l’Espagne du 19e siècle aux années 1930, des communes aragonaises, de la guerre civile, de la militarisation, de la contre-révolution républicano-stalinienne et de la victoire finale de Franco - avec Les Giménologues, auteurs de trois ouvrages à ce sujet.
Né à Saint-Étienne en 1886, Jean-Jaques Liabeuf en sera interdit de séjour et s’installera à Paris en tant qu’ouvrier cordonnier dans le quartier des Halles. Injustement condamné pour proxénétisme, il entreprend de laver son honneur par ses propres moyens : des brassards cloutés, une lame affûtée et un revolver. Il devient un légendaire « tueur de flics ». Sa condamnation à mort déclenche une forte émotion, si bien qu’on le surnommera le « Dreyfus des anars ». Le jour de son exécution, une insurrection éclate.
Benoît Malon naît à Précieux, à côté de Montbrison. Après une enfance rurale et misérable, il s’exile à Paris et est embauché en tant qu’ouvrier dans une teinturerie à Puteaux. Il participera à la grande grève des teinturiers de 1866. Militant de l’Internationale, Malon fit partie de la délégation de onze membres envoyée par le bureau de Paris pour assister au 1er congrès de l’AIT tenu à Genève du 3 au 8 septembre 1866. Arrêté et emprisonné plusieurs fois, il participera activement à la Commune de Paris de 1871.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que le pouvoir blesse, mutile et tue. Il y a cent cinquante quatre ans jour pour jour, le 16 juin 1869 à La Ricamarie, la troupe tire froidement et sans sommation sur des mineurs en lutte et leurs soutiens. Bilan : quatorze morts. Retour sur cet événement marquant de l’histoire du mouvement ouvrier avec un extrait de l’ouvrage de Michelle Zancarini-Fournel, Les luttes et les rêves. Une histoire populaire de la France de 1865 à nos jours.
Natif du Puy-en-Velay, Jules Vallès passera une bonne partie de sa jeunesse à Saint-Étienne. Révolutionnaire, membre actif de la Commune de Paris, il sera élu du XVe arrondissement. Il sera pour cela condamné à mort mais parviendra à s’exiler. Durant sa vie, il fonde de nombreux journaux, parmi lesquels Le cri du peuple.