Né au Chambon-Feugerolles, Le métallurgiste, militant syndicaliste et anarchiste Jean-Marie Tyr participe activement aux « longues et âpres luttes des boulonniers, en 1910 et 1911, qui en firent une des principales figures du mouvement ouvrier régional. Orateur violent, homme d’action, entraîneur de foules, il fut l’âme, le leader le plus écouté et le plus influent au sein du comité d’une grève générale qui mit la ville en état de siège de décembre 1909 à avril 1910 ».
La question de l’État et de sa relation au capitalisme sont des questions indissolublement politiques. L’État est-il neutre, de classe, ou intrinsèquement oppressif ? Quel lien entretient-il au capitalisme ? L’objectif doit-il être de conquérir l’État, de l’abolir, ou de le faire dépérir ? Voici les questions auxquelles on tente de répondre dans cette émission de Sortir du capitalisme.
Pour la deuxième année consécutive une fête de grande ampleur est organisée à Saint-Étienne pour célébrer la patronne des mineurs. La célébration de la Sainte-Barbe nous rattache à une histoire des croyances collectives qui nous entraîne beaucoup plus loin que les menues questions actuellement débattues dans les médias. Article publié par le Gremmos.
À la fin de l’année 1947, les grèves se multiplient, à Saint-Étienne comme ailleurs, préfigurant la grande grève des mineurs de 1948. Elles culminent avec le rassemblement du 29 novembre, aux abords de la Préfecture.
Comment les auteurs d’extrême-droite ont décrit et pensé la mine et les mineurs du bassin minier stéphanois ? C’est la question à laquelle on essaye de répondre dans cette émission du Gremmos. Bien loin des imaginaires liés aux luttes et conquêtes sociales véhiculés par l’extrême-gauche, les poètes et écrivains d’extrême-droite ont dépeint les mineurs comme des travailleurs « besogneux », prêts à se sacrifier pour la patrie.
Manfestation contre France Travail et son monde (RSA sous conditions, etc.). Le 2 décembre prochain à Saint-Étienne (Départ de la gare de Chateaucreux, à 11h)
La grève des passementiers de Saint-Étienne se préparait depuis plusieurs années. L’insurrection des canuts lyonnais, en 1831, avait fortement influencé les passementiers de Saint-Étienne. Ces deux grandes villes, distantes de moins de soixante kilomètres, étaient déjà reliées par un chemin de fer. L’industrie du ruban, à Saint-Étienne, et celle des soieries de Lyon étaient deux industries sœurs et les conditions de travail étaient semblables. Frappés par la crise, les rubaniers stéphanois se mettent en grève en 1834.
Plus d’un mois après l’armistice mettant fin à l’état de guerre sur le territoire français, et à quelques jours de la célébration de la Nativité, ces travailleuses sont sur le point d’être licenciées par leur employeur. Confrontés à la diminution des commandes de guerre, désireux de rétablir l’ordre social et culturel d’avant-guerre, le gouvernement et les usines de guerre s’accordent sur le licenciement des « munitionnettes ».
Alors que le 11 novembre ont lieu les traditionnelles commémorations de la boucherie de 14-18, il semble intéressant de revenir sur les conflits ouvriers qui ont secoué la région stéphanoise pendant cette période. Dans cette émission du Gremmos, on s’interroge sur les rapports sociaux pendant la Grande guerre dans le bassin stéphanois, le quotidien des ouvriers stéphanois et les rapports patrons-ouvriers pendant le conflit.
L’économie de la région stéphanoise a longtemps reposé sur la production d’armement. Entre la manufacture nationale d’armes, les grandes usines sidérurgiques produisant des blindages et des obus, les entreprises de la construction mécanique ou automobile sous-traitantes des armées ou même les sociétés des fabricants d’armes de chasse, nombre d’ouvriers ont dû, de gré ou de force, s’employer dans une industrie potentiellement destructrice.