Voilà plus d’un an que les canis (bistrots en gaga) ont fermé et que leur réouverture demeure encore très incertaine... petit moment de nostalgie sur ces hauts lieux de sociabilité prolétarienne avec deux émissions du Gremmos : Un siècle de bistrots à Saint-Étienne 1875-1975 et Cafés de l’immigration à Saint-Étienne. En attendant de pouvoir de nouveau « pitancher et aplater des canons dans les cafurons » !
Jeudi 15 avril à 12h sur Radio Dio, Maurice Bedoin, géographe & historien, spécialiste du bassin minier stéphanois et Karine Petel, responsable de la Maison du Patrimoine et de la Mesure et de La Talaudière vous feront découvrir l’origine et les transformations d’un important site du bassin minier stéphanois qui a marqué la vie des habitants de La Talaudière pendant plus d’un siècle.
Au sein du mouvement ouvrier stéphanois, les passementiers et les ouvriers du textile n’occupent pas le devant de la scène. Les premiers rôles sont plutôt tenus par les mineurs et les métallurgistes, souvent en première ligne des luttes ouvrières et impliqués dans des violences d’ampleur et de nature diverses. Et pourtant, les 13 et 14 avril 1848, les passementier.e.s se livrent à de véritables émeutes et des couvents accueillant des métiers à tisser sont mis à sac.
Le 9 avril 1834, à Lyon, débute la seconde insurrection des Canuts. Après l’échec des grèves de février, puis le vote de la loi contre les associations ouvrières, le jugement des « meneurs » de février, en fait des mutuellistes, ce 9 avril, met le feu aux poudres.
Le camarade Sante Notarnicola est mort lundi dernier à 82 ans. Portrait d’un bandit, révolutionnaire et poète, auteur de sa magnifique autobiographie L’evasione impossibile.
La Commune de Saint-Étienne eut lieu entre le 24 et le 28 mars 1871, après plusieurs jours d’agitation. Le 24 mars une centaine de manifestant.e.s, rejoints par la Garde Nationale et la foule, investissent l’Hôtel de ville et hissent sous la coupole le drapeau rouge.
Ce matin aux alentours de 10h30, se sont rassemblées près de 200 personnes pour une commémoration de la Commune de Paris.
Lors de la manifestation, les slogans en mémoire de la Commune et de la lutte prolétarienne raisonnèrent dans les rues stéphanoises !
Le 18 mars 1871, le gouvernement d’Adolphe Thiers tente de désarmer la Garde nationale et les parisiens prennent le contrôle des canons de la butte Montmartre. L’événement qui aurait pu être anecdotique se transforme en une révolution qui durera deux mois et marquera l’Histoire.
Le 18 mars, il y a 150 ans, le prolétariat parisien s’insurgeait et proclamait la Commune de Paris. Bien qu’écourté, cet acte était d’immense portée politique pour le prolétariat et tous les opprimé.e.s. Nous vous invitons à une grande marche le samedi 20/03/2021 à 10h30 avec un départ du parc Joseph Sanguedolce (Puits Couriot), une étape à l’Hôtel de Ville et arrivée au Fil Social - Espace Ambroise Croizat. Dresscode : Rouge et noir !
Fils d’un ouvrier cordonnier et militant actif de la chambre syndicale des passementiers, Régis Faure fut aussi un des anarchistes les plus en vue de la région de Saint-Étienne. Membre du cercle des Outlaws, inculpé et condamné à un an de prison lors du « procès des 66 » de Lyon en 1883. Infatigable, il sera l’un des protagonistes de la grande grève insurrectionnelle des passementier.e.s de 1899.
Après cinq tentatives infructueuses, Sofia Perovskaïa, de l’organisation anarchiste Narodnaïa Volia, organise et réussit l’assassinat du Tsar de toutes les russies Alexandre II. Par cet acte, elle lance un vaste mouvement d’assassinats de chefs d’États à l’échelle internationale. Loin du terrorisme aveugle, elle souhaitait frapper le pouvoir et l’injustice en pleine tête.
Le drapeau noir des canuts révoltés fait une apparition « remarquée » dans la manifestation des sans-travail aux Invalides à Paris, le 9 mars 1883, lors d’un meeting organisé par le syndicat des menuisiers. Louise Michel y arbore, pour la première fois, un drapeau improvisé, à partir d’un vieux jupon noir fixé sur un manche à balai. Voici la défense du drapeau noir qu’elle fit lors de son procès.
Si on entendra encore parler de la révolte de Kronstadt de 1921 longtemps après, c’est que, d’une certaine manière, en quelques semaines se concentrent tous les éléments de la révolution russe. Dans la tragédie de la révolution russe, ces événements sont ceux qui annoncent le dénouement. C’est le moment où se soldent les comptes de la révolution entre les différentes factions révolutionnaires. Depuis, cette révolte est devenue source d’un conflit mémoriel. Elle marque dans les mémoires une démarcation entre révolutionnaires partisans de la voie autoritaire et révolutionnaires anti-autoritaires.
Dans Race et sciences sociales, le sociologue Stéphane Beaud et l’historien Gérard Noiriel reprochent à une partie du mouvement antiraciste d’avoir « racialisé » la question sociale et fustigent l’approche intersectionnelle choisie par de nombreux chercheurs. L’historienne Michelle Zancarini-Fournel, qui a notamment écrit une Les luttes et les rêves. Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours et une Histoire des féminismes de 1789 à nos jours, analyse les multiples erreurs et oublis d’un livre qui a délibérément choisi le terrain de la polémique.
Jean-Baptiste Ricard travaillait comme ouvrier cordonnier et était l’un des animateurs du groupe anarchiste Les Outlaws. Militant infatigable, il fut arrêté à Saint-Étienne le 21 novembre et impliqué dans le procès des 66 qui s’ouvrit à Lyon le 8 janvier 1883 et condamné à 4 ans de prison, puis grâcié. Retour sur une figure emblématique du mouvement révolutionnaire stéphanois.