Le 21 juin 1892, Ravachol comparait devant la cour d’assise de Montbrison. Il sera condamné à mort et exécuté trois semaines plus tard. Avant que le couperet lui tranche la tête, il réussira à lâcher un bref : "Vive l’anarchie !". Controversé ou mythifié, le natif de Saint-Chamond a marqué au fer rouge (et noir) l’histoire du mouvement anarchiste mondial. Comme l’écrivait Charles Malato : « Ravachol était une de ces personnalités déconcertantes qui peuvent laisser à la postérité la réputation d’un héros ou d’un bandit, suivant l’époque où ils vivent et le monde où ils se meuvent. »
Plus de 85 ans après, une émission d’histoire de la révolution espagnole (1936-1939), de l’anarchisme, de l’anarcho-syndicalisme et du communisme libertaire en Espagne, de l’Espagne du 19e siècle aux années 1930, des communes aragonaises, de la guerre civile, de la militarisation, de la contre-révolution républicano-stalinienne et de la victoire finale de Franco - avec Les Giménologues, auteurs de trois ouvrages à ce sujet.
Mercredi 3 juillet à 20h au Remue-méninges
Il s’agira pour cette causerie d’aborder le sujet de la Kanaky/Nouvelle-Calédonie autour des actualités brûlantes qui secouent ces iles du pacifique. Ce point de focale sera étayé par une mise en perspective historique de cette colonie de peuplement.
Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200 000 travailleurs américains d’obtenir la journée de huit heures. Mais d’autres, moins chanceux, au nombre d’environ 340 000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.
Ce texte a été publié en 1991 dans le zine NN, soit Nomen Nescio (« nom inconnu ») la locution latine utilisée aux Pays-Bas par les flics pour désigner une personne sous X. Il fait le récit de luttes qui, entre 1984 et 1986 à Amsterdam, ont chahuté la ville dans sa candidature pour accueillir les JOP d’été 1992. En PDF imprimable en fin d’article.
Nous sommes un collectif réuni au sein d’une association exploitante agricole dénommée Caracol, installée dans le parc naturel régional des Causses du Quercy (département du Lot, Occitanie). Parce que nous souscrivons à l’idée que « l’impossibilité d’accéder à la nourriture est une violence qui s’exerce contre les plus pauvres » (Bénédicte Bonzi, 2023), nous avons débuté la création d’une ferme en maraîchage biologique dont le produit sera distribué par une caisse autogérée de sécurité sociale de l’alimentation. Article en partie paru sur IAATA.
La Commune de Saint-Étienne eut lieu entre le 24 et le 28 mars 1871, après plusieurs jours d’agitation. Le 24 mars une centaine de manifestant.e.s, rejoints par la Garde Nationale et la foule, investissent l’Hôtel de ville et hissent sous la coupole le drapeau rouge.
Fils d’un ouvrier cordonnier et militant actif de la chambre syndicale des passementiers, Régis Faure fut aussi un des anarchistes les plus en vue de la région de Saint-Étienne. Membre du cercle des Outlaws, inculpé et condamné à un an de prison lors du « procès des 66 » de Lyon en 1883. Infatigable, il sera l’un des protagonistes de la grande grève insurrectionnelle des passementier.e.s de 1899.
Après cinq tentatives infructueuses, Sofia Perovskaïa, de l’organisation anarchiste Narodnaïa Volia, organise et réussit l’assassinat du Tsar de toutes les russies Alexandre II. Par cet acte, elle lance un vaste mouvement d’assassinats de chefs d’États à l’échelle internationale. Loin du terrorisme aveugle, elle souhaitait frapper le pouvoir et l’injustice en pleine tête.
Le drapeau noir des canuts révoltés fait une apparition « remarquée » dans la manifestation des sans-travail aux Invalides à Paris, le 9 mars 1883, lors d’un meeting organisé par le syndicat des menuisiers. Louise Michel y arbore, pour la première fois, un drapeau improvisé, à partir d’un vieux jupon noir fixé sur un manche à balai. Voici la défense du drapeau noir qu’elle fit lors de son procès.
100 ans après la mort d’un de ses principaux protagonistes, Lénine, une histoire sociale de la Révolution de 1917 qui prend le contre-pied des récits simplificateurs léninistes et anarchistes et de l’historiographie bourgeoise et contre-révolutionnaire, en deux parties et à partir de Marc Ferro, La révolution de 1917. Deux épisodes de l’émission Sortir du capitalisme.
Si on entendra encore parler de la révolte de Kronstadt de 1921 longtemps après, c’est que, d’une certaine manière, en quelques semaines se concentrent tous les éléments de la révolution russe. Dans la tragédie de la révolution russe, ces événements sont ceux qui annoncent le dénouement. C’est le moment où se soldent les comptes de la révolution entre les différentes factions révolutionnaires. Depuis, cette révolte est devenue source d’un conflit mémoriel. Elle marque dans les mémoires une démarcation entre révolutionnaires partisans de la voie autoritaire et révolutionnaires anti-autoritaires.
Un épisode qui va aux racines du rôle et des choix des anarchistes dans la Révolution russe (1917-1918) à partir de l’ouvrage 1917. Les anarchistes, leur rôle, leurs choix (Editions d’Alternative Libertaire, 2017) de Pierre Chamechaude et de Guillaume Davranche - avec ce dernier, chercheur indépendant en histoire du mouvement ouvrier et de l’anarchisme. Un podcast de l’émission Histoire radicale.
Jean-Baptiste Ricard travaillait comme ouvrier cordonnier et était l’un des animateurs du groupe anarchiste Les Outlaws. Militant infatigable, il fut arrêté à Saint-Étienne le 21 novembre et impliqué dans le procès des 66 qui s’ouvrit à Lyon le 8 janvier 1883 et condamné à 4 ans de prison, puis grâcié. Retour sur une figure emblématique du mouvement révolutionnaire stéphanois.
Né à Saint-Étienne en 1837, Étienne Faure participe en 1868 à la grève des cordonniers. En 1871, il milite au Club de la rue de la Vierge, à Saint-Étienne, centre des révolutionnaires animés de l’esprit de l’Internationale. Il jouera un rôle de premier plan lors de la commune de Saint-Étienne.
En janvier 1883, soixante-six anarchistes sont jugés à Lyon dans un grand procès médiatique qui vise à diviser le mouvement ouvrier alors très dynamique. Parmi les inculpés, quatre Stéphanois sont jugés pour avoir diffusé des idées visant à « provoquer à la suspension du travail, à l’abolition du droit de propriété, de la famille, de la patrie, de la religion, et d’avoir ainsi commis un attentat contre la paix publique. » Deuxième partie d’un texte en trois épisodes : Enquête et arrestations, automne 1882.
En janvier 1883, soixante-six anarchistes sont jugés à Lyon dans un grand procès médiatique qui vise à diviser le mouvement ouvrier alors très dynamique. Parmi les inculpés quatre stéphanois sont jugés pour avoir diffuser des idées visant à « provoquer à la suspension du travail, à l’abolition du droit de propriété, de la famille, de la patrie, de la religion, et d’avoir ainsi commis un attentat contre la paix publique. » Première partie d’un texte en deux épisodes : Grèves, révoltes ouvrières, effervescences libertaires et répression autour de Lyon et Saint-Étienne en 1882.
Biographie sommaire plus d’une centaine d’année après sa disparition le 9 janvier 1905. Le 21 janvier, une foule considérable suit son cortège funèbre de la gare de Lyon à Paris jusqu’au cimetière de Levallois où elle est inhumée a côté de sa mère. Hommage à cette figure mythique qui consacra sa vie à ses idéaux révolutionnaires et libertaires.
Figure importante de l’anarchisme français. Il fut séminariste avant d’être libre-penseur, socialiste - membre du parti ouvrier - puis anarchiste en 1888. En 1895, il fonde avec Louise Michel : « Le Libertaire ». Lors de l’affaire Dreyfus, il soutient activement celui-ci et créera « Le journal du Peuple ». En 1900, il publie le journal « Les Plébéiennes » puis en 1901-1902 « Le Quotidien ».
Le Temps des révoltes, chronique publiée dans la version papier d’A11, propose un coup de projecteur sur des conflits passés et oubliés : coups de colère ouvrière, longues grèves et révoltes individuelles d’avant 1914. Pour ce premier volet, retour sur la lutte des ouvriers de Chambon-Feugerolles, dans le département de la Loire. Cet article de Anne STEINER a été publié dans le numéro 11 de la version papier d’Article11.
La question de l’État et de sa relation au capitalisme sont des questions indissolublement politiques. L’État est-il neutre, de classe, ou intrinsèquement oppressif ? Quel lien entretient-il au capitalisme ? L’objectif doit-il être de conquérir l’État, de l’abolir, ou de le faire dépérir ? Voici les questions auxquelles on tente de répondre dans cette émission de Sortir du capitalisme.
Histoire de dix ans du naufrage réactionnaire d’un mouvement se prétendant « libertaire », à travers ses acteur·ices et ses publications.
Le 8 novembre 1892, l’anarchiste Émile Henry pose une bombe dans l’usine de la Compagnie des mines de Carmaux. Le concierge trouve la bombe et la rapporte au commissariat de la rue des Bons-Enfants, où elle explose, y tuant six personnes. En 1974, Guy Debord mit cet événement de la guerre sociale en chanson.
Entretien (par une organisation états-unienne) avec le mouvement anarchiste palestinien FAUDA, principalement localisé en Cisjordanie, afin d’obtenir leur perspective sur la lutte actuelle pour la Palestine et d’en apprendre plus sur leur groupe.
Né à Lyon en 1883, Charles Flageollet s’installe à Saint-Étienne en 1909 et fréquente le groupe anarchiste le Foyer populaire. Très influent à la CGT, Charles Flageollet s’oppose farouchement à l’Union sacrée et à la Première guerre mondiale. Il sera l’un des animateurs des grèves de Firminy contre la guerre de 1918. Méconnu du grand public, son intégrité et sa clairvoyance politique qui le caractérisent mérite qu’on lui rende hommage.
Internet, outil numérique d’émancipation ou asservissement consenti ?
Mercredi 4 octobre à 20h au Remue-méninges, 43 rue Michelet à Saint-Étienne.
Six mois avant la Commune de Paris, c’est à Lyon que se crée le « Comité Central du Salut de la France », ainsi que la « Fédération révolutionnaire des Communes ». S’affirme dans cet esprit communard, le rôle important joué par le peuple de la Guillotière.
À Buffalo, dans l’État de New York, le 6 septembre 1901, Leon Czolgosz tire deux coups de pistolet sur le président des États-Unis, William McKinley. Le 14 septembre 1901, le président meurt de ses blessures. Théodore Roosevelt, qui prend sa succession à la présidence, fait voter le 3 mars 1903, l’Anarchist Exclusion Act, interdisant l’immigration des anarchistes et facilitant leur expulsion du sol étasunien.
Fin septembre aura lieu la première édition du festival des DERNIERS DE CORDÉE – une rencontre des métiers en lutte. Au programme, débats, conférences, concerts… et plein de surprises ! Ça se passera les 23 et 24 septembre sur la commune de Taxat-Senat (03278).
Tous les deux lundis, l’Actu des Oublié.es explore les luttes dans le monde. Pour le dernier épisode de la saison, nous achevons notre volet sur les luttes dans le monde de l’enseignement.
« Extractivisme », pillages et ravages sur tous les continents. La focale sur quelques prédations : LA MINE au service des industries automobile et numérique
Mercredi 7 juin au Remue-méninges à 20h.
La lutte paye : quelques ex-zadistes de la ZAD du Carnet font un retour sur l’abandon du projet, à l’occasion de l’annonce de la création de la « cellule anti-zad » de Darmanin.
« T’as vu l’travail ? » Discussion avec un petit groupe de grévistes Cégétistes d’Enedis sur leur lutte contre la réforme des retraites ainsi que sur la dégradation de leurs conditions de travail.
Mardi 23 mai à 20h au Remue-Méninges.
À l’occasion des 150 ans de la naissance de la première internationale anti-autoritaire, des rencontres internationales sont en préparation dans le Jura Suisse (St Imier). Elles auront lieu du 19 au 23 juillet 2023 et nous souhaitons faire venir des personnes du monde entier ! Appel à dons.
En 1884, le choléra ravagea l’Italie, faisant des milliers de morts. Malgré une peine de trois ans de prison planant au-dessus de sa tête, Errico Malatesta se joignit à d’autres anarchistes révolutionnaires pour une mission audacieuse à Naples – le cœur de l’épidémie – dans le but de soigner celleux qui souffraient de la maladie. Ce faisant, lui et ses camarades démontrèrent l’existence d’une alternative aux politiques coercitives de l’État qui reste pertinente aujourd’hui à l’ère du COVID-19. Article publié sur le site de Crimethinc.