Le point de rendez-vous était donné à la CCI du cours Fauriel. On se souvient de la dernière manifestation qui en était partie il y a environ un mois, celle-ci avait été une véritable réussite. Cette fois encore succès immense ; c’est plus de 18000 personnes qui se sont rassemblées pour faire entendre leur rage !
Au départ de la manifestation les cortèges syndicaux se forment et c’est seulement une poignée de gilets jaunes qui passent en tête devant la banderole de l’intersyndicale. Mais très vite de nombreux autre militant.e.s les rejoignent. Si bien qu’arrivé aux abords de la place Jean Moulin, c’est près de 1000 manifestant.e.s qui se retrouvent en un immense cortège de tête déterminé ! D‘ailleurs, un appel sur le Numéro Zéro à un cortège uni et autogéré de toutes les couleurs, rouge, noir, jaune, rose, vert, avait été lancé.
Arrivé.e.s devant les locaux du géant du numérique Google, des militant.e.s passent à l’action ! Jets d’œufs de peinture et tags pendant que retentit le slogan « Google, Google, hors de notre ville ! ». Après cet arrêt, la manifestation reprend en direction de la place du Peuple en passant devant le local de Patrick Rivelli, candidat LREM aux municipales de Saint-Étienne, déclenchant une huée générale. On pouvait entendre « Des GLI, pour Rivelli », et voir les nombreux stickers collés sur la vitrine la veille lors de l’inauguration du local.
À partir de ce moment-là , la police est sur les nerfs. On peut notamment observer plusieurs agents de la BAC en civil, mais peu discrets, autour de la manifestation, guettant une occasion pour bondir…
Arrivée à la place de l’Hôtel de Ville, où la manifestation devait prendre fin, une longue confrontation, principalement verbale, entre manifestant.e.s et forces de l’ordre a lieu devant le local de campagne de l’actuel maire LR ; Gaël Perdriau. Local qui lui aussi a le droit à des jets d’œuf de peinture et à une opération autocollants ! Les policiers, grossièrement cachés dans une allée à gauche du local, en équipement anti-émeute, sont prêts à intervenir. Mais malgré leur nombre, les manifestant.e.s font face, scandant de nombreux chants contre eux, et empêchent la police d’intervenir. Une banderole dénonçant les assassinats impunis commis par les forces de l’ordre est dépliée devant eux. L’ambiance étant extrêmement tendue, la police décide de se retirer, par crainte de se faire déborder.
Après ce moment de tension, les manifestant.e.s se rassemblent sur les marches de l’Hôtel de Ville. Avant que la manifestation ne prenne fin, un grand flash mob féministe contre la réforme des retraites a lieu sous un tonnerre d’applaudissements !
Puis la manifestation se disperse progressivement, et alors qu’un homme inscrit un petit slogan au marqueur sur les murs de la mairie, une dizaine de policiers municipaux en sorte pour l’interpeller violemment. Tout le monde est extrêmement surpris et un mouvement de foule se déclenche lors du contrôle musclé de l’homme en question emmené sous les arcades. Suite à une bousculade entre manifestant.e.s et policier.ère.s, les forces de l’ordre ouvrent le crâne à un manifestant en lui donnant un coup de matraque, blessant et gazant beaucoup d’autres, interpellent deux personnes qui seront ensuite mises en garde à vue.
Tout le monde est sous le choc ! Et pourtant on s’étonne de moins en moins des pratiques de cette police vicieuse qui attend toujours d’isoler les personnes afin de les passer à tabac !
Nous apportons notre soutien à tous les blessé.e.s, ainsi qu’aux deux interpellés, et aux personnes qui pourraient être exposées à des condamnations judiciaires abusives. Nous vous tiendrons informé.e.s si jamais un appel à la solidarité est nécessaire.

















Plus tard en marge de la manifestation, aux alentours de 15h, une vingtaine de militant.e.s se sont invité.e.s dans la permanence de Jean-Michel Mis, député LREM et l’ont volontairement interrompu en plein rendez-vous avec les social-traîtres de la CFDT qui était venus négocier le poids des chaînes. Les militant.e.s en ont profité pour porter leurs revendications et imposé l’écoute d’une parole qui n’est jamais entendue ! Un article et une vidéo sont en préparation !
CONTINUONS LA MOBILISATION, NE LES LAISSONS PAS NOUS SOUMETTRE !
FORCE À TOUS.TES !
Le Gueuloir
Compléments d'info à l'article