Thierry a été condamné pour avoir donné un coup de quille de jonglage sur la tête d’une patronne, dans le cadre d’une action des « anti-cpe » : l’occupation des locaux stéphanois de la C.G.P.M.E. (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises) un syndicat de (petits) entrepreneurs, (genre poujadistes qui savent se tenir en public). Pour l’appel à venir au procès : « Procès pour un “anti-CPE” »
Lors de la comparution immédiate du 12 avril 2006, une cinquantaine d’étudiant-es de lycèen-nes et autres s’étaient déplacées pour assister aux audiences ; pour les accueillir, les gendarmes mobiles qui interdisaient l’accès à la salle qui normalement est ouverte à tous et toutes.
Thierry avait refusé cette comparution immédiate pour pouvoir préparer sa défense. Le juge décide alors de reporter son procès au 17 mai et entre temps Thierry devra rester en prison à la Talaudière (détention préventive).
Ce mercredi même situation ou presque : entre 15 et 20 personnes souhaitent assister au procès, mais le président du tribunal en a encore décider autrement : seules 5 personnes dont les 3 témoin-es (et encore avec difficultés pour un) qui devaient déposer à la demande de l’avocate de Thierry, pourront entrer dans la salle. Les autres ont été bloqué dans la salle des pas perdus, sauf les journalistes (menteurs) de la presse bourgeoise : le progrès et la télé.
L’envoyé spécial du numéro zéro, rédacteur de cette page, a bien essayé avec les autres camarades de forcer verbalement l’entrée du cerveau des flics bloqueurs de salle d’audience : peine perdue, il fut introuvable.
Résultat des délibérés : 6 mois de prison dont 4 avec sursis et 1000 euros à payer en tout, pour un précaire intérimaire. La justice est un spectacle risible mais ses conséquences sont réelles : 2 mois d’enfermement, de privation de tout, de torture légale pour une bosse sur la tête d’une patronne.
Ce fut Thierry, ça aurait pu aussi bien être n’importe qui d’autres, ce jour là ou un autre. L’arbitraire de la police et de la justice est total : il faut des coupables, des exemples. La punition : la souffrance réelle pour Thierry, la violence symbolique contre toutes et tous.
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