Le 6 août 1945, les États-Unis anéantissaient Hiroshima. 80 ans plus tard, la menace n’a jamais disparu, elle s’est juste perfectionnée. La veille de cette sinistre « commémoration », on vous propose de se mater The Atomic Café, un documentaire qui révèle, à partir d’archives d’époque, comment les États-Unis ont rendu l’arme nucléaire acceptable. En pleine Guerre froide, entre désinformation, absurdités pédagos et propagande, la bombe devenait un objet du quotidien.
Aujourd’hui, les discours bellicistes remettent la bombe sur le devant de la scène et menacent. La Russie joue de la frappe nucléaire tactique comme d’un levier diplomatique. La Corée du Nord fait de la bombe un symbole d’indépendance. Israël et l’Iran s’affrontent sur fond de dissuasion atomique. L’Inde et le Pakistan restent au bord du précipice. Les arsenaux nucléaires sont modernisés au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France à coups de milliards.
Et la France justement, qui s’est dotée de l’arme nucléaire dans les années 1960, a mené 210 essais, notamment dans le sahara algérien entre 1960 et 1966, puis en Polynésie française jusqu’en 1996. Les conséquences sont encore visibles aujourd’hui : radioactivité persistante, contamination des sols, hausse des cancers et malformations. L’atome militaire, c’est aussi une histoire coloniale, marquée par le mépris des vies et des terres « lointaines », rendues sacrifiables au nom de l’intérêt supérieur de l’Etat.
The Atomic Café nous rappelle une évidence : il n’y a pas de sécurité dans l’arme nucléaire, seulement la permanence d’une épée de Damoclès globalisée.
Cette projection sera suivie d’une discussion ouverte et d’un repas à prix libre végan et sans gluten.
Face au complexe militaro-industriel soutenu par les États, reprenons la parole. Luttons contre cette culture de guerre permanente et cette banalisation du pire !
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