LA REPRESSION ICI...
Thierry est accusé d’avoir donné un coup avec une massue de jonglage sur la tête d’une patronne de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (C.G.P.M.E.), le 11 avril 2006.
Ce jour là , les « anti-cpe » avaient décidé d’occuper les locaux de ce syndicat de patrons. Ce qui avait déplu aux chefs d’entreprise présents et notamment à cette dame qui avait beaucoup hurlé et distribué quelques claques à droite et à gauche.
Il faut savoir que les P.M.E. sont les principales bénéficiares du C.N.E., version du C.P.E. pour les entreprises de moins de 20 personnes, et que d’après l’INSEE, si dans les 6 premiers mois de son application plusieurs centaines de millier de C.N.E. ont été signé, ça n’a crée aucun nouveau poste. Les patrons se servent de cet outil car il est plus avantageux pour eux par rapport aux autres contrats et ce au détriments des salarié-e-s.
Pour le soutenir, pour montrer à thierry (et aux juges) que ses problèmes sont aussi un peu les notres, nous vous invitons à assister à l’audience de son procès, en principe public et ouvert à tous et toutes, ce mercredi 17 mai.
...ET AILLEURS
Dans le cadre de manifs ou d’actions des personnes sont arrêtées et passent en jugement pour des raisons diverses et variées (rassemblement illégal, dégradation, violence, vol).
Par exemple, pour une période du 9 mai au 5 septembre 2006, indymedia.org, un réseau media indépendant, dresse une liste non-exhaustive de 50 personnes au moins inculpé-é-s sur toute la france, en lien avec la lutte contre la L.E.C.
Les chiffres officels de la chancellerie en date du 18 avril 2006 avouent que la police a arrété plus de 4350 personnes et que 637 sont passées en procès.
La repression contre le mouvement anti-cpe a été beaucoup plus forte en terme de nombre d’arrestation et de procès que celle en 1993, contre le C.I.P. (salaire à 80% du smic pour les jeunes) qui avait vu pourtant beaucoup plus d’action directe (d’actions qui décridibilisent le mouvement comme disent les médias et les autorités).
Que les personnes ont réellement fait ce qu’on leur reproche n’a que peu d’importance.
Ça a peu d’importance pour la police qui arrête la personne qui cours le plus lentement ou celle qu’elle a ciblé (comme « meneuse », « agitée », « violente ») ou celle qui passait par là : l’arbitraire est total.
Ça a peu d’importance pour la justice qui condamne celui ou celle qui passe entre ses mains pour l’exemple et pour dissuader de pratiquer la plus part des formes de la révolte (qui ont été classé comme illégale par les gouvernements successifs).
Ça devrait avoir peu d’importance pour les révolté-e-s. Tous ceux et toutes celles qui ont contesté le C.P.E. et la L.E.C. sont susceptibles d’être arrêté-e-s et condamné-e-s : bloquer la grand’rue ou manifester sur une autoroute c’est un « rassemblement illégal », prendre les caddies de géant monthieu ou faire une opération péage gratuit c’est du « vol », donner un coup de quille en plastique sur la tête d’une patronne, ou jeter un caillou sur la police qui charge c’est de la « violence avec arme par destination », tagger ou coller une affiche sur un mur c’est de la « dégradation ».
Les revolté-e-s savent bien qu’il n’ y a pas de bon-nes ou de mauvais-es manifestant-es mais, qu’il y a une diversité des tactiques, qu’il y a juste différentes formes de contestation en fonction des personnes et des contextes ; et que si la plus part est qualifiée d’illégale par les dirigeants, les autorités, les média bourgeois, ou comme « décridibilisant le mouvement », c’est que ces formes d’action ou d’organisation sont souvent les plus efficaces (et en tout cas les plus drôles et les plus libératrices de l’imaginaire).
Nous croyons savoir que d’autres personnes ont été arrêté voir condamné, à (saint)-etienne, dans le cadre cette lutte. Si vous avez des infos, des témoignages, des questions, un contact :
nicolaspolice(arobase)no-log.org
Un collectif de soutien
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