Pourtant les occasions qui leur ont été présentées ne manquent pas, puisque depuis des années de nombreux collectifs et associations les interpellent sur la question. Personne n’y répond par des actes, ils sont juste bons à se relancer la pierre entre eux, sans régler la source du problème. C’est donc aux sans abris et à l’ensemble de leurs soutiens, encore une fois, de se démener, de donner de leur hargne et de leur temps, de se sacrifier afin de trouver des solutions bien que souvent très précaires et peu pérennes.
C’est dans ce contexte et à l’occasion du 30e anniversaire de la « Convention des droits de l’enfant » que de nombreux·ses stéphanois·es se sont réuni·e·s à l’appel des associations, afin de réclamer la mise à l’abri des familles et des 25 enfants encore à la rue, alors qu’un rude hivers à déjà commencé.
Plus de 500 personnes ont défilé de la Place du Peuple à la Préfecture en marquant un temps d’arrêt sur les marches de l’Hôtel de Ville où l’on pouvait entendre des slogans tel que « État assassin ! Mairie complice ! ».
On notera la présence absurde des forces de l’ordre en surnombre pour encadrer cette manifestation pacifique. Plusieurs agents de la BAC et un cordon de policier en équipement anti-émeutes, face à une première ligne composée d’enfants : RI-DI-CU-LE !
Arrivé·e·s aux abords de la Préfecture, interdiction totale pour le cortège d’aller s’exprimer à l’entrée de celle-ci. Des prises de paroles ont donc été faites au niveau du kiosque. Au micro, bilan de cette journée, intervention et témoignages touchants, ainsi qu’un appel à se mobiliser nombreux·ses, notamment le 18 décembre lors de la journée internationale des migrant·e·s.
Pour conclure NOUS ACCUSONS ! Nous accusons le Président et l’État de mener une politique anti migratoire, liberticide et d’une violence inouïe envers ces personnes qui vivent déjà les pires horreurs ! Nous accusons le Préfet et la Préfecture de ne pas respecter les lois qu’ils devrait faire appliquer, en se justifiant par des prétextes financiers bidons ! Nous accusons la Mairie, de se cacher derrière ces autres instances afin de ne pas participer à la lutte contre la misère dans sa propre ville ! Enfin, nous accusons monsieur Perdriau de son mépris et sa mauvaise foi !
Leur déni torture, leur déni tue !
Cependant, un grand bravo à toutes les personnes mobilisées à Saint Étienne.
SAINTE EST UNE VILLE SOLIDAIRE, COSMOPOLITE, ANTIFASCISTE : ELLE LE RESTERA !
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