Trois jeunes sont accusés d’avoir dégradé et incendié la mairie et la police municipale de Rive de Gier, la nuit du 30 juin 2023. Le quatrième, mineur, ne sera pas jugé avec eux.
Il s’agit de deux jeunes de 18 ans, et un de 20 ans, qui n’ont pas d’antécédents judiciaires, vivent chez leurs parents, travaillent ou étudient. Un des avocats demande un renvoi pour faire entre-temps une expertise judiciaire, mais c’est refusé.
Le jugement a lieu environ 15 jours après les gardes à vue (13 et 14 septembre), et l’enquête a été très rapide (bâclée diront les avocats).
Concernant les dégâts, des poubelles ont été utilisées pour mettre le feu aux bâtiments, et c’est la grille métallique à l’entrée de la police municipale qui a empêché son incendie. On parle de porte et vitres cassés, pans de murs écroulés, câbles électriques brûlés, et de suie éparse.
Les pompiers disent que le feu s’est propagé rapidement aux étages, et que tout aurait pu brûler en 10mn. La mairie sera inutilisable pendant 1 an. Les dégâts pour la mairie sont estimés à 3 millions et 400 000 euros (et 7 millions en tout disent-ils). Un procès au civil ultérieur est demandé pour le dédommagement financier. La mairie s’est constituée partie civile et plusieurs de ses représentants sont présents.
Concernant les arrestations : un des jeunes a été interpellé la nuit du 2 juillet pendant les émeutes. Il est accusé d’incendie de voiture et de poubelles (il a d’ailleurs été jugé en comparution immédiate pour ces faits, condamné à 10 mois fermes à faire sous bracelet électronique).
Pendant la garde à vue, la police trouve sur son téléphone des vidéos de l’incendie de la mairie de Rive de Gier. Il est interrogé sur ces faits, et son audition amène à la mise en examen de 3 autres personnes...
Article complet : Procès des dégradations de la mairie et du poste de police municipale à Rive de Gier durant les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, tué par un policier.
Par ailleurs la presse a relayé la condamnation de deux personnes pour « recel » de cigarette électronique et de cartouche de cigarette, condamnation pour l’un à des TIG et pour l’autre deux mois de prison.
Fin juillet, quatre personnes avaient été condamnées, dont l’une sur la base d’empreintes retrouvées dans un bureau de tabac pillé.
Une personne a eu des poursuites pour recel suite à un contrôle de la BAC.
Ces informations sont regroupées ici.
Et actuellement, une personne est en détention provisoire dans l’attente d’un procès concernant quatre personnes pour l’incendie de Centrakor et le pillage de Feezia lors des émeutes à Roanne.
Les enquêtes et les procès continuent...
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