Il y a environ deux semaines, l’ouvrier en question de cette entreprise a endommagé un poteau électrique avec un camion lors des travaux pour la troisième ligne de tramway à Saint-Étienne, ce qui lui valu un licenciement quasi-immédiat.
Cela faisait depuis 2012 que les ouvriers et les syndicats demandaient un « homme de circulation » afin d’aider les véhicules de chantiers à effectuer leurs manoeuvres. Ils dénoncent aussi le fait que l’entreprise, qui n’a aucun protocole de sécurité, sanctionne les employés alors que ceux ci respectent les consignes.
Cet homme de 56 ans, travaillant depuis bien des années chez Colas, était, comme la plupart de ces collègues, en surcharge de travail : un seul camion pour trois équipes, téléphone sonnant sans arrêt pour être appelé pour différents besoins, etc.
D’ailleurs, avec le harcèlement moral résultant en partie des courts délais accordés pour finir les travaux, certaines personnes travaillant pour la multinationale se retrouvent en dépression, comme nous l’ont expliqué les grévistes.
Les délais pour finir les chantiers sont un problème récurent dans les entreprises de BTP, car quand l’appel d’offre est fait, c’est-à-dire quand le « donneur d’ordre » (l’entreprise ou le particulier qui veut construire) demande aux entreprises de faire le chantier qu’il souhaite dans un temps limite, c’est le patron de l’entreprise qui donne la réponse. Or, ce sont les ouvriers qui savent combien de temps un chantier va leur prendre. C’est comme ça que nous nous retrouvons avec des chantiers aux délais trop courts pour les travailleurs.
Nous vous tiendrons informés de la situation, et nous apportons notre soutien complet aux grévistes de Colas.
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