Face au chantage des autorités, nous avions acté jeudi avec la mairie, certes de manière officieuse, de sortir volontairement, à l’écart des forces de l’ordre, de la Bourse du travail pour que 77 personnes aient accès aux logements promis.
Dans les faits, il en a été tout autrement. Expulsion le lendemain à 6h du matin, par un escadron de CRS, cagoulés, casqués, bouclier et armes à la main qui pénètrent dans les locaux avec des béliers. Quant aux logements, une cinquantaine de personnes seulement ont eu accès à des chambres d’hôtel. Pour une, deux nuits, parfois une semaine pour les personnes hébergées sur Roanne.
Rien n’a été respecté !
Face à cette situation, une salle de l’université Tréfilerie a été occupée vendredi soir pour mettre au chaud les familles et personnes restantes à la rue. Elles n’auront eu qu’une toute petite nuit de répit.
Ce dimanche à l’aube, elles ont été de nouveau expulsées. Avec 13 camions de CRS ! Des enfants frappés alors qu’ils tentaient de protéger les matelas, des ilitant.es gazé.es alors qu’ils protégeaient le matériel du service d’évacuation.
Tous et toutes ont été finalement chargés, rejetés à la rue, sans pouvoir récupérer matelas et couvertures. Et se sont retrouvés, adultes et enfants, à errer dans les rues de Saint-Étienne, en quête d’un abri.
En sachant que le dimanche, il n’y a aucun lieu d’accueil de jour, et que donc personne ne pourra se mettre au chaud.
C’est de l’acharnement !
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