Le quartier était encerclé par la police et surveillé par un hélicoptère, un petit groupe était caché et prêt à riposter contre la police avec des projectiles/feux d’artifices. La BAC est ensuite arrivée discrètement dans l’obscurité et a commencé à pourchasser le groupe. Réponse immédiate, les mortiers et projectiles volent dans leurs directions.
À ce moment-là, Christopher reçoit ce qui semble être une balle de LBD dans les jambes et chute au sol, Thierry l’attend et l’aide à se relever, mais déjà trop tard, la police réussit à les interpeller. Pendant l’interpellation, la police rigole et les insulte.
S’ensuit de la garde à vue pour les deux. À la fin de la GAV, Thierry est directement placé en détention provisoire, compliquant une préparation correcte de sa défense avant son jugement.
Le procès a eu lieu ce lundi 3 juillet, c’était le premier procès lié aux récentes émeutes dans la Loire. Des journalistes de Le Progrès y ont assisté et publié un torchon sur T. et C., en n’hésitant pas à tronquer des propos, en dévoilant des informations personnelles et en dressant un portait classiste des inculpés qui reprend les éléments de language de la Juge.
Lors du procès, ils déclarent s’être préparés aux affrontements, sans toutefois y participer une fois sur place. Aucune preuve de leur participation, mais malgré cela, 18 mois de sursis pour les deux, dont 6 mois fermes pour Thierry. Les circonstances du jugement sont aussi particulières étant donné que la police connaît très bien Thierry, militant Gilet Jaune connu dans la région stéphanoise et investi dans d’autres luttes sociales, qui est donc régulièrement la cible de l’acharnement policier.
Le procès était d’une violence de classe immense, la juge a attaqué constamment le parcours de vie de T. et C., en étant très intrusive sur leurs vies privées, le tout de manière hautaine et exécrable. La « justice » est classiste et raciste, ce n’est pas nouveau. Cette justice est faite pour écarter de la société tous les insurgé.es et marginaux, et ainsi protéger l’ordre établi. Les procès liés aux récentes émeutes, viennent le confirmer.
Les trois policiers visés par l’embuscade ont réclamé 500 euros chacun à Thierry et Christopher. En France, l’argent réclamé par les policiers pour outrage et pour des dommages liés à rébellion/violences est un véritable business pour s’enrichir.
On notera aussi que la défense préparée par l’avocat, se basant sur le fait d’avouer les intentions d’avoir voulu en « découdre » avec la police tout en misant sur la possible compréhension de la juge au vu des parcours de vie difficiles, était complètement foirée.
D’autres condamnations sont tombées pour 8 autres personnes ce mardi 4 juillet pour des vols/recels lié aux émeutes à Saint-Étienne. On vous tiendra informé dès qu’on en sait plus.
Thierry peut difficilement continuer sa lutte contre la police au vu de son incarcération et du fait que la justice oblige à devoir se repentir et bien se comporter en prison pour éviter des sanctions plus sévères. Mais à l’extérieur des murs de la taule, continuons le combat contre l’État, sa police et ses prisons !
Solidarité avec Thierry et Christopher ! Libérez Thierry !
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