Le 13 avril 2020, au 28e jour du confinement, Gaël Perdriau, en pleine campagne de com’ gestion de crise sanitaire, a été pris – pour le plus grand bonheur du Couac – d’effets secondaires de la Covid. Alors que les gandous tout faramelans voulaient rendre l’hommage de leurs rêves aux soignant.e.s, Le Déclin du jour affirme que Perdriau leur aurait refusé l’accès à l’hôpital Nord. Ni convois de camions ronronnants, ni applaudissements autour du rond-point, l’interdiction serait liée à la sécurité (si précieuse à Les Républicains, faut-il le rappeler). Mais, Perdriau ne voulant surtout pas braquer les généreux gandous de la première ligne [ndlr : à coup sûr toute raffistolée], il a dégainé sa prose pour attaquer Le Déclin au couteau.
Extraits :
« J’ai été profondément et sincèrement choqué, scandalisé, et je le dis, blessé, par le titre odieux du Progrès [1], laissant entendre que j’ai refusé que les éboueurs de la métropole rendent hommage aux soignants du CHU. Qui peut penser une seconde, après les hommages que je rends régulièrement aux éboueurs, aux soignants et à tous ceux qui prennent sur eux pour assurer un service public de qualité dans cette période sanitaire inédite et dramatique, et la considération que je leur porte, que j’aurais pu interdire un tel soutien ?
[...] [passage sur ses activités quotidiennes de gestion de crise – ndlr]
Et en un titre, racoleur et mensonger, le Progrès, s’essuyant les pieds sur toutes les règles élémentaires de déontologie et de respect, cherchant à tout prix à vendre du papier avec un titre éhonté, laisse entendre un refus catégorique de ma part pour un bel hommage.
C’est faux bien sûr ... entièrement faux.
[...] [passage sur sa communication rapprochée avec la direction du CHU – ndlr]
Le Progrès n’est pas un journal d’information mais un journal qui cherche, telle la presse people, l’info poubelle pour attirer l’attention, susciter la réaction et la polémique, espérant vendre davantage. Pour certains, le journalisme est une ‘mission’, pour d’autres il est un ‘business’.
Manifestement le Progrès a choisi ».
Finalement, les gandous se sont rendus à Nord le 16 avril. Perdriau, en président de la métropole, a posté dans la foulée un répétitif et laconique « Après s’être mis d’accord sur les conditions de sécurité et d’accessibilité au CHU, les éboueurs de Saint-Étienne Métropole ont défilé devant le CHU de Saint-Étienne pour remercier le personnel soignant de leur dévouement. Un beau geste de solidarité et témoignage de soutien ». Et la une du Progrès du 29 juin encense donc la victoire de Perdriau sans préciser qu’elle tient à 14000 voix [ndlr : pour rappel, Sainté compte 170049 habitant.e.s et 88086 votant.e.s] [2]. Ça sera la première et dernière, mais, pour une fois, on est d’accord avec Gaël, Le Déclin est bon pour la poubelle.
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