Raphaël Glucksmann prétend être venu soutenir des salarié·e·s du groupe Casino. Si c’était vrai, il aurait des mois de retard. Mais au moment ou les salarié·e·s se mobilisaient, la campagne pour les élections européennes n’était pas encore lancée...
Immédiatement après avoir été sorti de la manifestation, il a déclaré avoir vu des drapeaux de la France Insoumise et de Révolution Permanente. Révolution Permanente n’existe pas à Saint-Étienne. Il ne connaît ni notre ville, ni la gauche.
Il n’y a eu aucun coup donné par nos militant·e·s, aucune blessure : des slogans, des sifflets, des huées, des jets de peinture, et des centaines de personnes qui ont fait bloc pour refuser sa présence dans notre cortège.
Si les jeunes communistes de la Loire ont assumé un rôle important dans le rejet de la présence de Raphaël Glucksmann, ils et elles étaient loin d’être les seul·e·s dans cette action, qui a été portée par des centaines de personnes, des militant·e·s solidaires de la Palestine, des militant·e·s de différentes sensibilités de gauche, des anticapitalistes, des libertaires, des syndicalistes, des manifestant·e·s sans affiliation. Et beaucoup d’autres encore ont soutenu et encouragé ce rejet.
Raphaël Glucksmann ne pouvait pas ignorer que sa présence à Saint-Étienne serait largement rejetée. Sa présence était annoncée. Tout le milieu militant stéphanois savait qu’il ne serait pas accepté dans la manifestation. Il a choisi de remonter seul le cortège de la jeunesse mobilisée et du bloc de solidarité avec la Palestine. Il a obtenu ce qu’il venait chercher et il ne cesse depuis d’instrumentaliser l’évènement pour discréditer ses concurrents politiques à gauche. Cette opérantion doit être dénoncée pour ce qu’elle est : un coup médiatique de campagne électorale politicienne.
Non, Glucksmann n’est pas un camarade
Raphaël Glucksmann a affirmé il y a quelques jours, en plein génocide des Palestinien·ne·s de Gaza, que la Direction de Sciences Po a le droit de faire évacuer par la force les étudiant·e·s mobilisé·e·s.
Raphaël Glucksmann n’a participé à quasiment aucune mobilisation sociale, il n’est pas dans les cortèges syndicaux. Il n’a été présent dans aucune manifestation du 1er mai en dehors des années d’élections européennes. Il déclarait même en 2014 : « Ca ne me fait pas vibrer de manifester pour les retraites ».
Raphaël Glucksmann était un soutien de Nicolas Sarkozy en 2007. Il a été de 2009 à 2012 conseiller spécial du dictateur néolibéral géorgien Mikhaïl Saakachvili qui a supprimé le salaire minimum, licencié 60000 fonctionnaires, réduit l’impôt sur les dividendes, emprisonné ses adversaires.
Raphaël Glucksmann veut aujourd’hui faire entrer la France et l’Europe dans une « économie de guerre » dont on sait qu’elle servira les intérêts des industries capitalistes de l’armement au détriment des droits sociaux, et qu’elle participerait à la montée des guerres dans le monde.
Raphaël Glucksmann a créé un énième parti « de centre gauche » se plaçant en dehors du mouvement ouvrier, pour rompre avec la lutte des classes, avec la perspective d’égalité et d’émancipation.
Personne n’est donc dupe, Raphaël Glucksmann représente un nouveau Macron : un politicien faussement de gauche qui, sans aucune surprise, ménerait une politique répressive favorable aux intérêts capitalistes, favorisant la montée de l’extrême droite par de nouvelles trahisons et de nouvelles déceptions.
La campagne qui vise les jeunes communistes de la Loire est honteuse et ne reflête pas l’adhésion de centaines de personnes au rejet de Raphaël Glucksmann. Il se serait probablement passé la même chose si le maire de la ville de Saint-Étienne était venu manifester. Les manifestations internationales du 1er mai pour les droits des travailleurs et des travailleuses doivent rester des espaces de luttes.
Premier signataires :
- Association Nationale des Communistes 42 (ANC) ;
- BDS Sainté (Boycott Desinvestissement Sanctions) ;
- Comité antifa de Saint-Étienne ;
- CNT 42 ;
- CTPEP-CGT Saint-Étienne ;
- Jeunes Communistes de la Loire ;
- La France Insoumise Loire (LFI) ;
- NPA - L’Anticapitalisme 42 (Nouveau Parti Anticapitaliste) ;
- OSE-CGT (Organisation de Solidarité Étudiante) ;
- PCFR Loire ;
- Réseaux citoyens de Saint-Étienne ;
- SUD éducation Loire ;
- Union communiste libertaire 42 (UCL).
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