Groupe de Recherches et d’Études sur les Mémoires du Monde Ouvrier Stéphanois
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Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, l’histoire du logement se confond, sur l’ensemble du bassin stéphanois, avec le développement industriel et la hausse continue du nombre d’habitants. L’habitat, devenu rare, d’une insalubrité prononcée et indigne, explique que bon nombre d’ouvriers aient vécu dans des conditions de vie inacceptables.
Catherine Gauthier, socio-anthropologue nous invite à revenir sur son dernier travail de recherche, qui avait donné lieu à l’exposition « Sur place ou à emporter », et à ses suites roboratives. Face aux fortes transitions culturelles qui transforment notre manière d’habiter nos villes et nos campagnes, face à la crise du petit commerce en centre-ville – y compris avec l’inflation et la hausse du prix des carburants –, comment regarder et penser nos quartiers marchands paupérisés ? Une émission du Gremmos à écouter ici.
Pour la deuxième année consécutive une fête de grande ampleur est organisée à Saint-Étienne pour célébrer la patronne des mineurs. La célébration de la Sainte-Barbe nous rattache à une histoire des croyances collectives qui nous entraîne beaucoup plus loin que les menues questions actuellement débattues dans les médias. Article publié par le Gremmos.
Comment les auteurs d’extrême-droite ont décrit et pensé la mine et les mineurs du bassin minier stéphanois ? C’est la question à laquelle on essaye de répondre dans cette émission du Gremmos. Bien loin des imaginaires liés aux luttes et conquêtes sociales véhiculés par l’extrême-gauche, les poètes et écrivains d’extrême-droite ont dépeint les mineurs comme des travailleurs « besogneux », prêts à se sacrifier pour la patrie.
Plus d’un mois après l’armistice mettant fin à l’état de guerre sur le territoire français, et à quelques jours de la célébration de la Nativité, ces travailleuses sont sur le point d’être licenciées par leur employeur. Confrontés à la diminution des commandes de guerre, désireux de rétablir l’ordre social et culturel d’avant-guerre, le gouvernement et les usines de guerre s’accordent sur le licenciement des « munitionnettes ».
Alors que le 11 novembre ont lieu les traditionnelles commémorations de la boucherie de 14-18, il semble intéressant de revenir sur les conflits ouvriers qui ont secoué la région stéphanoise pendant cette période. Dans cette émission du Gremmos, on s’interroge sur les rapports sociaux pendant la Grande guerre dans le bassin stéphanois, le quotidien des ouvriers stéphanois et les rapports patrons-ouvriers pendant le conflit.
L’économie de la région stéphanoise a longtemps reposé sur la production d’armement. Entre la manufacture nationale d’armes, les grandes usines sidérurgiques produisant des blindages et des obus, les entreprises de la construction mécanique ou automobile sous-traitantes des armées ou même les sociétés des fabricants d’armes de chasse, nombre d’ouvriers ont dû, de gré ou de force, s’employer dans une industrie potentiellement destructrice.
« Des corps en enfer ». Mikaël Duarte est interrogé par Jean-Michel Steiner sur sa thèse soutenue en juin 2017, Des corps en enfer. Une histoire des corps dans la région stéphanoise de la fin du XVIII° siècle à 1949. Le titre – plutôt noir – fait référence aux textes de Jules Janin et les photos de Félix Thiolier, mais aussi aux travaux d’Yves Lequin.
Sous la Monarchie de Juillet, l’expression syndicale et politique des ouvriers stéphanois inquiète toujours les élites locales, quelques années après le mouvement des canuts et sa résonance dans le chef-lieu d’arrondissement de la Loire, surtout. Cette préoccupation est également instrumentalisée par le premier édile de Saint-Étienne, afin de solliciter à nouveau le transfert du chef-lieu de département dans sa localité.
Depuis plusieurs semaines, l’agitation enfle dans les différents ateliers des usines Creusot-Loire de Saint-Chamond. Les restructurations quasi permanentes dans les usines Creusot-Loire du bassin, et notamment à Saint-Chamond depuis la constitution du groupe alimentent un sentiment d’inquiétude. Le 5 juin, les ouvrier.es débrayent et manifestent en ville.
Maurice Bedoin interroge Jean-Paul Gaschignard sur l’histoire d’une coopérative de mineurs en autogestion. La Mine aux Mineurs à Monthieu de 1891 à 1909. Dernière émission du Gremmos, diffusée sur Radio Dio.
Voici l’histoire d’un autre conflit méconnu à Saint-Étienne en cette année 1973, le « mai 68 stéphanois ». Le récit de la grève des sans-papiers tunisiens qui eut lieu du 10 avril au 25 mai et son bilan dans le contexte local et le contexte des luttes des travailleurs immigrés pour leurs droits dans les années 1970 d’après les témoignages de membres du comité de soutien aux grévistes de la faim et les traces laissées dans les archives.
La Caisse fraternelle et de prévoyance des ouvriers mineurs des compagnies dont le siège est à Saint-Étienne, s’inscrit à la fois dans l’histoire des mutuelles ouvrières et dans celle des caisses de secours miniers. Ses adhérents et ses contemporains, l’appelaient plus simplement La Fraternelle. Retour sur l’histoire de cet instrument de lutte et de solidarité prolétarienne.
Dans le cadre de l’émission du mois de décembre du Gremmos, retrouvez de larges extraits de la conférence que Jean-Louis Robert a présentée à la Médiathèque municipale de Saint-Étienne le 5 juin 2021, événement organisé par l’Association des amis de Benoît Malon, auquel le Gremmos était associé.
Avec Jean-Paul Gaschignard, le jeudi 28 octobre 2021 à l’espace 181, 14 rue Sainte-Catherine à Saint-Étienne (librairie La Cigüe). 19 heures 30. Entrée libre.