Suite à l’appel à la grève générale, plusieurs actions ont eu lieu à Saint-Étienne...
Tôt le matin, plusieurs blocus ont été montés devant des lycées stéphanois, le centre des finances (dans le quartier de Châteaucreux) a lui été visé par une action des GJ. Le centre sera contraint de fermer ses portes quelques instants.
Enfin, à 10h30, les cortèges étudiants, les GJ et les syndicats se sont rejoints comme prévu place de l’Hôtel de Ville. Après quelques prises de parole un cortège de plus de 3000 personnes (selon nos estimations) part en direction des locaux du MEDEF (près du Stade Geoffroy Guichard) afin d’adresser un message fort au grand patronat, aux puissants, aux voleurs !
On peut s’interroger sur la pertinence du parcours choisi par les organisateurices de la manifestations. Si le siège du MEDEF semble un objectif symbolique évident, le choix de ne traverser aucune rue passante du centre-ville (leur préférant la très tranquille rue R.Salengro) ressemble bien à une stratégie de l’évitement à laquelle on commence à être habitué’es avec les centrales syndicales. Avec seuleument deux timides journées de mobilisation appelées depuis le 17 novembre, faudra pas que les syndicats s’étonnent de voir le mouvement populaire de contestation des gilets jaunes se détourner des formes classiques d’organisation ouvrières.
Malgré l’absurdité d’un tel parcours, la déambulation s’est déroulée dans une bonne humeur revendicative. Slogans, collages d’affiches contre l’austérité et la violence d’état, choral militante, cortège trans-pédé-gouine-q-i et buvette Cégété ont défilé ensemble.
La manifestation se déroule dans son ensemble calmement : quelques jets et batailles de boules de neiges, des chants, des discussions... Arrivée devant le MEDEF, un sentiment d’interrogation envahit la foule : « on fait quoi ? ». Le tout devant un dispositif de police toujours présent pour protéger le capital ! C’est alors que diverses personnes prennent l’initiative de coller et de sticker l’entrée du MEDEF, de ramener des détritus devant puis d’autres tentent de briser la porte vitrée afin de pénétrer et d’occuper les locaux ! L’effectif de police se déploie immédiatement, prêt à intervenir, les syndicats décident de se retirer, un petit groupe de GJ se dirige en direction de Verney-Carron, squatte l’entrée et bloque le boulevard pendant plusieurs dizaines de minutes, puis les manifestants se dispersent... fin de la manifestation.
Plus tard, lors d’un rassemblement Place Chavanelle, une centaine de personnes prennent l’initiative de pénétrer et de bloquer C2 afin d’avoir un impact économique, mais la police et la sécurité sont alertées, l’action ne mène pas à grand chose...
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