Ambiance bigarrée. De nombreuses personnes composent le cortège parti de Monthieu à 13h.
Assez vite, la tension est palpable. Des baqueux sont au milieu des manifestant.e.s. Premier moment ahurissant : huit agents de la bac, cagoules sur le haut de la tête, postent un groupe de « jeunes ». Il est 15h, une quinzaine de personnes seraient interpellées sans raison apparente.
« Macron à la mine ! » (des manifestants)
La manif continue et se dirige vers Jean Jaurès, contrainte par un cordon de CRS. Les premières lacrymo pleuvent et divisent le cortège en petits groupes confus. Pas en reste, des personnes illuminent une keufmobile de la « mumu » abandonnée. La foule est hagard, et tente de réformer un seul et même cortège. On compte alors les premiers blessés : grenades assourdissantes, flashball à la tête, pluie de lacrymo. Les premières arcades saignent. Les gens se réfugient dans les rues perpendiculaires à la grand rue entre Jean Jaurès et l’hôtel de ville. Les keufs, par petits groupes et grosses charges repoussent tout ce beau monde vers les caméras de la place du peuple. Des chants sont entonnés, des barricades sont montées. Gaz, gaz, gaz. Les flics montent en violence. L’ambiance est brouillon. Des civils pourchassent les manifestant.e.s à pied, des équipes en bagnoles banalisées poursuivent les personnes avec ou sans chasuble et les entraînent hors du centre ville. Une voiture de la Bac devra détaller en catimini, manquant de renverser plusieurs personnes, après s’être pris une pluie de canettes.
À 18h, de véritables courses poursuites se déroulent autour de la fac. Les flics interpellent à tour de bras et pas à l’aveuglette : spécialement des ados et des tout-petits en jogging/baskets. Pendant la charge, un jeune de 19 ans est touché à la tête par un tir de flashball, place Anatole France, au niveau de la discothèque de la Mine.
Difficile d’établir un bilan des arrestations mais on peut d’ores et déjà imaginer les cellules du 99 débordantes.
SI VOUS AVEZ DES INFOS SUR LES INTERPELLATIONS ET LE VENT RÉPRESSIF QUI S’ABAT SUR LA VILLE APPELEZ-LE 07 73 30 59 27 (numéro d’entraide et d’organisation juridique et collective).
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