Il y a quelques jours, des prisonniers du Centre de Détention de Roanne rendaient publique une lettre de revendications, que vous pouvez lire en cliquant ici)
Prendre la parole de la sorte et se mobiliser ainsi est une grande prise de risque pour des prisonnier-e-s. Face à eux : les risques de brimades et sanctions de la part de l’AP et des surveillants, et le sentiment que les gens dehors n’entendent pas, ne comprennent pas, sont indifférents, voire hostiles, à leur mobilisation. C’est parce que nous détestons toutes les prisons que nous les soutenons. Ils ont besoin de solidarité, soyons imaginatifs !
Pour l’heure, et même si c’est loin d’être suffisant, voilà ci-dessous une lettre ouverte adressée à l’Administration Pénitentiaire et aux magistrats, de la part du collectif anti-carcéral Papillon.
Monsieur,
Le 25 avril 2012, des prisonniers du centre de détention de Roanne adressent une lettre de revendications à l’administration pénitentiaire de Roanne et à Madame La Juge d’application des peines (voir texte joint). Les exigences présentées sont sérieuses. Elles portent sur :
le quotidien de la détention (sport, activités socio-culturelles, régimes différenciés d’enfermement, exploitation de la main d’œuvre incarcérée, racket des cantines, etc.),
l’application et l’aménagement des peines,
l’organisation des parloirs et le respect des proches de prisonniers.Nous appuyons ces prisonniers dans leur prise de parole pour dénoncer le fonctionnement du CD de Roanne et le système carcéral en général. Nous vous demandons de leur apporter des réponses précises et détaillée, et de les rendre publiques.
Même pour une simple lettre, les prisonniers s’exposent aux réactions arbitraires de l’Administration Pénitentiaire notamment par le biais de ses agents. Parmi d’autres, le collectif Papillon sera vigilant : nous exigeons que cette prise de parole soit écoutée et non réprimée.
Dans l’attente,
Collectif Papillon.
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