« Gentrification », « Revitalisation », « Réhabilitation », les termes diffèrent mais l’objectif reste le même : transformer des quartiers populaires en petits Manhattan bien propres et luxueux.
Le 28 juin à partir de 19H30, à la Dérive, 31 rue Basse des Rives à St-Etienne (arrêt de tram Tréfilerie, puis derrière la fac)
PROJECTIONS
1----- « LES INDESIRABLES DE LA RUE DE LA REPUBLIQUE »
Réalisation : Paul Erika Autoproduction, Belgique, 2006, 56 minutes
Dans le cadre du programme de rénovation urbaine de la zone Euroméditerranée, à Marseille, les spéculateurs (avec l’appui des élus UMP de la ville) s’organisent pour effectuer un grand nettoyage social de la rue de la République. Voilà leurs méthodes.
« A Marseille, la rue de la République est une artère haussmanienne du XIXe siècle qui relie le Vieux-Port aux gares maritimes. Conçus pour une clientèle bourgeoise, les appartements n’ont jamais su attirer la clientèle visée. C’est à cette »anomalie urbaine« qu’entendent remédier les promoteurs de »Marseille-République", soutenus par les pouvoirs publics et le fonds d’investissement américain Lone Star.
Mille appartements : voilà déjà un bon contingent potentiel d’importation de Marseillais newlook à fort pouvoir d’achat. Évidemment, reste à « convaincre » les locataires de céder la place : devant la caméra d’urgence de Patrick Taliercio les habitants témoignent."
2---- ART SECURITY SERVICE
Un film de Bernard Mulliez - 2006 - 108 mn
voir : http://paris.indymedia.org
« Au printemps 2005, le promoteur immobilier Robelco, frappe les trois coups médiatiques d’un projet de »revitalisation« des Galeries Ravenstein à Bruxelles. Afin de »changer l’image de la galerie« , le promoteur invite des galeristes à occuper temporairement des magasins. Au soir du vernissage, le dispositif de »revitalisation" apparaît in situ dans toute sa violence sociale. Au premier étage, les galeries d’Art parées de tous les attributs de la légitimité culturelle. Au rez-de-chaussée, les cafés appelés à disparaître et leur clientèle frappés du stigmate de l’indignité. Bernard Mulliez mène des entretiens avec les différents intervenants. Du côté du monde culturel, outre les formes d’ (auto) aveuglement ou de lucidité désabusée, le racisme social des agents les plus compromis avec le promoteur laisse sans voix. La violence symbolique exercée contre ceux qui travaillent dans les bar du bas de la rotonde vient redoubler la violence économique, voire policière, décortiquées dans ce film, véritable épure des méthodes employées couramment par les promoteurs immobilier.
Entrée et repas prix libre. :’-))

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