Une marche pour Mohamed
Le 6 juillet 2009, Mohamed Benmouna, habitant de Firminy, est décédé en garde-à-vue. S’en sont suivies à l’époque, des marches en son hommage et 3 nuits de colère. La police pose la thèse du suicide, sa famille la conteste entièrement. Difficile d’imaginer qu’une personne de 21 ans choississe la mort dans un commissariat alors même qu’elle n’est que « suspectée ».
11 ans plus tard [1], 11 ans de bataille avec la justice, sa mère Malika Benmouna n’a toujours pas de réponse.
Une marche de soutien est organisée le LUNDI 6 JUILLET 2020 à 17H.
Départ 10 Cours des Marronniers à Firminy jusqu’au commissariat du Chambon-Feugerolles.
Un problème avec la police ? Un souci avec la justice ?
Pensez CASSIS !
A Saint-Étienne, organisons-nous et soutenons-nous face à la police et à la justice.
En cas d’arrestation d’un proche, si vous êtes témoins de violences policières, vous pouvez contacter le CASSIS [2], Collectif d’Autodéfense, de Solidarité et de Soutien aux Inculpé.es Stéphanois.es :
cassis42 chez riseup.net
07 73 51 87 19
En France aussi, il faut abolir la police [3]
Début Juin 2020, aprés la mort de George Floyd, plusieurs villes aux Etats-Unis se sont soulevées contre le racisme et les violences policières. Ici, en France, this is not America, mais la police tue aussi. On compte 14 personnes mortes lors d’interventions policières pendant le confinement. Ces personnes s’ajoutent à la trop longue liste des victimes de crimes policiers : Zyed et Bouna en 2005, Wissam Ben Yamni et Amine Bentounsi en 2012, Rémi Fraisse en 2014, Adama Traoré en 2016, Zineb Redouane en 2018, Steve Maïa Caniço en 2019 et tous les autres dont les noms sont moins connus.
Les proches de victimes demandent justice mais souvent ne l’obtiennent pas. Les affaires sont mises entre les mains de l’IGPN, la police des polices, les dossiers restent en famille. De fait, les juges protègent la police comme la police protège l’Etat. Remplacer des grenades par d’autres, des clés d’étranglement par des tasers ne suffira pas. En France aussi, il est temps d’imaginer autre chose, de penser d’autres façons de s’en sortir sans composer le 17 [4]. Des exemples d’expériences, fructueuses ou pas, de sécurité communautaire ou de justice transformative existent déjà [5] : à Chicago, dans des collectifs féministes locaux, chez les zapatistes au Chiapas (Mexique) ou encore aujourd’hui à Seattle où une zone autonome sans police a été décrétée par les manifestants. Brièvement et sans pour le moment pouvoir étayer nos propos, il s’agit de prendre en charge localement et collectivement les conflits et assumer leurs résolutions ensemble.
N’oubliez pas rendez-vous pour la marche « Justice pour Mohamed »
le LUNDI 6 JUILLET 2020 à 17h
10 cours de Marronniers, Firminy
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