Entre 1986 et 1994, pour faire plier l’État qui souhaitait construire quatre grands ouvrages, dont un à Serre-de-la-Fare (Haute-Loire), deux associations Loire vivante et SOS Loire vivante se constituent avec comme objectif la sauvegarde d’un hydrosystème, d’une faune et d’une biodiversité uniques en Europe.

Occupation des sols, organisation de colloque et de concerts, manifestations, blocage du chantier, mobilisation des ONG, recours juridiques... Toute une grammaire de luttes mobilisée afin de faire plier ce projet de construction de quatre barrages validé par l’État en 1986.
Coincée entre les luttes écologistes du Larzac, de Plogoff et celle de Notre-Dame-des-Landes, cette lutte victorieuse largement oubliée de la mémoire collective a pourtant à l’époque rapidement pris une dimension internationale et contribué, en France, à changer la culture de l’aménagement des fleuves et de la gestion du risque d’inondation.
Alors que la défense des terres contre les grands projets inutiles est plus que jamais d’actualité Au pied du barrage tisse un lien entre les luttes passées et celles d’aujourd’hui.
Ancien acteur de cette lutte, Martin Arnould a longtemps travaillé au WWF pour le programme « Rivières vivantes » et il est aujourd’hui secrétaire de l’association « le Chant des rivières »

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