-* PROJECTION / DÉBAT
"La grève des ouvriers de Margoline" de Jean-Pierre Thorn - 40’
Le 21 juin 1973 se tient à Paris, salle de la Mutualité, un meeting du mouvement d’extrême-droite Ordre nouveau baptisé "Halte à l’immigration sauvage". Les orateurs défilent pour exprimer "tout haut ce que beaucoup pensent tout bas", pendant que la contre-manifestation organisée dans la rue par des militants d’extrême-gauche est sévèrement réprimée par la police. Jugé révélateur d’un racisme d’Etat (le gouvernement accordant sa "protection" à Ordre Nouveau), cet événement devient le point de départ de La Grève des ouvriers de Margoline.
Produit pour la CFDT dans le cadre du groupe Cinélutte, le film sera l’un des premiers à se pencher sur la condition des travailleurs immigrés sans papiers en France, et à leur donner la parole. Face à la caméra, en français ou en arabe, les ouvriers dénoncent une situation devenue absurde. Et ce notamment depuis la circulaire Marcellin - Fontanet de 1972 qui subordonne l’entrée sur le territoire français à celle d’un contrat de travail, et interdit les régularisations de sans papiers.
Il ne leur reste plus alors qu’à trouver une entreprise où l’on accepte d’embaucher illégalement, dans des conditions de travail misérables et pour un salaire dérisoire.
Mognis H. Abdallah
Mogniss H. Abdallah participe depuis le milieu des années 1970 au mouvement des médias libres, il a fondé l’agence IM’média en 1983. Partisan de l’autonomie des luttes de l’immigration et des mouvements sociaux, réalisateur de films d’intervention, dont Douce France, la saga du mouvement beur (1993), il est aussi l’auteur de Jeunes immigrés hors les murs (EDI, 1982) et de J’y suis, j’y reste, les luttes de l’immigration depuis les années 1960 (Reflex, 2000).
A lire, un entretien de Mogniss H. Abdallah dans la revue Vacarme : ici
"Rengainez, on arrive !"
Chroniques des luttes contre les crimes racistes ou sécuritaires, contre la hagra policière et judiciaire (des années 1970 à aujourd’hui)
« Que justice soit faite » : après chaque drame, familles et ami-e-s des victimes de crimes racistes ou sécuritaires sont partagés entre douleur et révolte, ils sont aussi tentés de croire à une justice immanente, à une réparation symbolique pour la vie irrémédiablement volée. Mais ils (re)découvrent alors la hagra – le mépris et l’injustice – d’une société fière d’afficher les principes d’égalité mais qui, en pratique, se crispe dans le déni de ses discriminations sociales ou racistes systémiques et qui, pour se couvrir, peut aller jusqu’à absoudre un « homicide excusable » lorsqu’un policier tue d’un tir dans le dos.
Paroxysme d’une expérience vécue au quotidien, cette hagra constitue bien souvent le point de départ d’une prise de conscience politique et de formes d’organisation autonomes, d’une expression culturelle foisonnante et de nombreuses mobilisations collectives, notamment dans les quartiers populaires, pour obtenir « vérité, justice, reconnaissance » et pour inscrire la mémoire des disparus dans la mémoire collective.
Ce document propose une plongée dans certaines de ces luttes, du point de vue des acteurs et actrices, en s’appuyant sur leurs propres archives politiques ou culturelles (chansons, journaux, tracts, dessins, affiches, émissions de radios libres, théâtre, films etc.) : il remémore ainsi l’action des Copains de Kader à Vitry et celle des ami-e-s de Lahouari Ben Mohamed à Marseille ou l’autodéfense antifasciste à Bondy au début des années 1980, revient sur la genèse de la marche pour l’Égalité et contre le racisme de 1983, sur les mobilisations pour Malik Oussekine et Abdel Benyahia, Aïssa Ihich et Youssef Khaïf à Mantes-la-Jolie, en passant par Djillali Ben Ali et Mohamed Diab au début des années 1970. Il se conclut par un rappel des révoltes de l’automne 2005 consécutives à la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois et s’interroge sur la coexistence entre critique radicale et réformisme pragmatique au sein de mobilisations qui cherchent à mieux se coordonner.
« Rengainez, on arrive ! » – un des cris de ralliement de la marche pour l’Égalité –, souligne les attentes, les dynamiques internes, les acquis et les limites ou contradictions de ces luttes. Sans complaisance donc avec « la part de bluff » propagandiste, ces chroniques entendent renouer avec la pratique militante du bilan autocritique, pointer les apparitions médiatiques spectaculaires mais éphémères, le « travail d’agitation politique sans suite », les analyses générales surdéterminées par une dénonciation incantatoire sans s’attacher aux réalités complexes et aux singularités de chaque situation. Avec comme perspective de creuser des pistes pour constituer des rapports de forces plus favorables dans les combats politiques et judiciaires à venir.
-* CONCERT
FILS DU BÉTON (Bordeaux)
Hip-Hop alternatif, revendicatif, polémique
Artiste du Blok, producteur du collectif Khalifrat, beatmaker sous le nom de 76 os, le Fils du béton est un des rappeurs francais les plus underground,prolifique,pertinents du moment.
MYSCIER BLODYA (St-é)
Hip-Hop
"J’ai été enthousiasmé par le Rap au début des années 90 avec des disques comme Rap attitude, Qu’est ce qui fait marcher les sages (Sages Poètes), 95200 (Ministère Amer), Homicide Volontaire (ASSASSIN), Time Bomb, et affiliés… La Culture Hip Hop m’a emporté depuis, j’apprécie toutes les disciplines qui s’y attachent, l’énergie, la puissance de création qu’elle dégage… j’ai commencé à gratter le cahier vers 96, c’en sont suivis maquettes, open mics, radios, show cases et projets discographiques indépendants auto-produits… A l’Arrache Vol.1 (CD mix 2005), Divers Gens D’esprit ( Album Collectif 2006), C’est Pour un Temps (Lp 2008), A l’Arrache Vol.2 (Cd mix 2009), Le Hibou Enflammé (Lp 2011) et A l’Arrache Vol.3 (CD-MIX 2012) sous mon label fantôme BLODYMUZIK. Sur ces projets vous pouvez retrouver des artistes comme Hezekiah C.Rhymes, Diem Delam, G-Moni, MDB, dj Vons, Sokrat, Jasononerock, Dj clash, Croftis, Dirty Def, le Collectif Ombre Sonore, DSP, Pasha, Lyrikal Délit, Toner, Cible, Isma, Dil‘mic, Les Rouilleurs, Gin scotch et Rhum, Do, Calavera, Hydeprod, Le Djall, L’Astre aux Notes, Shaolin BeatMaker, Anosmymes, Noxtee … J’ai participé à différent projet net tape, Cd mix et autres dont récemment Le Cd mix de Kin Chino avec le morceau « Quand »… En préparation : mon Lp se Nommant « FILS de BRUTE » ..."
FEHRAT (St-é)
Chants kabyles
Fehrat vous emmène en voyage en Algérie. Laissez vous porter par sa voix authentique jusqu’à Alger la Blanche, pour au fil des chants, atteindre les flancs de la Kabylie.
5€ + adh. prix libre
La Gueule Noire
16 rue du Mont
Saint-Étienne
arrêt de tram bicentenaire
Compléments d'info à l'article