Le retour du fascisme nous met tou.te.s sur le sentier de la guerre civile, nationale, régionale et peut-être mondiale. Ce retour est alimenté par l’absence de réponses des gouvernements aux crises de notre temps - sociale, politique, économique, climatique. Les nouveaux partis d’extrême droite refusent de s’attaquer aux causes réelles de ces crises et les remplacent par les vieilles haines de nos sociétés : la haine contre les personnes de couleur, de langue, d’orientation sexuelle et de religion différentes. Ils disent de haïr quelqu’un d’autre, de détourner le regard de la réalité et n’offrent qu’un retour au passé. Ils nous poussent à la guerre contre nos voisins, contre notre planète et finalement contre nous-mêmes.
Les guerres tuent des milliers de personnes chaque jour dans le monde. Qu’il s’agisse du génocide en Palestine, de l’invasion de l’Ukraine, des conflits au Congo et au Sud-Soudan, tous répondent à l’avidité des élites pour l’accès aux ressources : terre, eau, minéraux, combustibles fossiles ou autres. Tous ces conflits engendrent d’horribles souffrances humaines et des traumatismes sociaux. Tous alimentent et sont alimentés par la montée du fascisme. Tous aggravent les crises climatiques et environnementales. Ces guerres sont le rejet de toute forme de justice, elles recherchent un retour au passé, partagé par l’extrême droite, un passé de colonies et d’empires, effaçant tout ce que nous aurions pu avancer au cours des dernières décennies.
La crise climatique crée une nouvelle planète. Elle la rend plus chaude, plus humide et plus sèche, plus dangereuse et de plus en plus difficile à vivre. Nous n’en sommes qu’au début, et chaque fois que la température augmente, de nouveaux territoires deviennent inhabitables. Les cultures dont nous dépendons sont en danger. L’eau dont nous avons besoin pour boire et nous rafraîchir s’épuise. Les gouvernements et les entreprises réagissent à cette situation en augmentant les prix, ce qui leur permet de réaliser des bénéfices records et d’aggraver le coût de la vie. Pour eux, c’est l’occasion de gagner plus d’argent en profitant de la crise. Pourtant, les émissions qui en sont la cause ne cessent d’augmenter, et elles n’ont jamais été aussi élevées. Il n’y a pas de transition, pas d’économie verte, seulement plus d’argent gagné par les entreprises qui ont créé cette crise.
Il est inutile de fermer les yeux. C’est le monde dans lequel nous vivons et le moment de l’histoire où nous sommes en vie. On ne peut pas arrêter le fascisme sans arrêter la guerre. On ne peut pas arrêter le fascisme sans arrêter le chaos climatique en démantelant l’industrie fossile. Le chaos climatique ne peut être arrêté dans un contexte de fascisme et de guerres. On ne peut pas arrêter les guerres sans arrêter la montée du fascisme et du chaos climatique, qui crée les conditions pour de nouveaux conflits chaque jour. Ces dernières années, nous avons assisté à des manifestations, grandes et petites, radicales et discrètes, sur toutes ces questions. Elles étaient déconnectées les unes des autres, comme si les événements qui se produisaient n’avaient rien à voir les uns avec les autres. Il s’agit de différentes facettes de la même crise.
Nous devons regarder l’avenir avec les yeux ouverts. Les peuples du monde sont au bord de l’effondrement et les élites ne pensent qu’à la manière de faire du profit, de réprimer les gens ordinaires et de déclencher de nouvelles guerres pour étendre leur pouvoir déjà énorme. Elles nous poussent à bout. Nous devons les repousser. Ensemble. Ne restez pas seuls.
C’est le sens de l’appel « The surge » qui verra l’organisation de manifestations dans une dizaine de villes d’Europe le 18 & 19 janvier prochain. Nous pensons qu’il est nécessaire de répondre à cet appel. Le bilan humain à Mayotte nous prouve le prix à payer si nous ne faisons rien. La répression du mouvement pour la Palestine, ou des luttes contre les mégabassines, des Gilets Jaunes, ou contre la réforme des retraites nous prouvent que la classe des plus riches n’est plus disposée à faire le moindre compromis. Il faut donc l’écarter du pouvoir. C’est la condition préalable à toute politique pour améliorer réellement les vies du plus grand nombre.
Pour se faire, il faut coordonner nos luttes au sein de nos pays, mais surtout coordonner les luttes entre les pays. Car si la classe possédante sait briser nos mobilisations dans un seul pays, elle ne sait pas encore comment faire si tous les ports d’Europe, toutes les raffineries, et tous les entrepôts Amazon sont bloqués.
Voilà pourquoi nous vous invitons à nous rejoindre afin d’enclencher l’émergence d’une mobilisation et d’une coordination de toutes les luttes au niveau européen.
Samedi 18 janvier, retrouvons-nous à 14h devant la gare du Clapier pour lancer la première d’une longue série de clameurs à plusieurs voix contre le fascisme, le chaos climatique et la guerre ! Les yeux ouverts ! Avançons ensemble !
Venez nombreuXes faire entendre et confronter vos idées et montrer que nos voix comptent !
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