La cantine sera en solidarité à 10 personnes incarcérées à Nador (Maroc), accusées à tort de trafic d’êtres humains.
Les personnes en mouvement sont souvent arrêtées et emprisonnées, accusées de conduire les bateaux qui les conduisent vers l’Europe.
Elles sont accusés d’être des « passeurs », souvent sans avoir accès a une assistance légale, à leurs droits de base, ou toute forme de soutien.
Au Maroc, la loi n° 27-14 relative à la lutte contre la traite des êtres humains a été adoptée en octobre 2018. Depuis la promulgation de cette loi, plusieurs migrants ont été arrêtés et accusés à tort d’être des trafiquants d’êtres humains, des capitaines de bateaux et aide-capitaine .
La seule faute qu’ont commis ces personnes c’est de vouloir exercer leur droit à la liberté de circulation en franchissant la frontière vers l’europe.
La criminalisation des personnes migrantes est particulièrement marquée à Nador et ses environs, où les autorités peuvent arrêter des groupes de personnes et accuser certaines d’entre elles d’être des trafiquants.
En 2018, la durée de détention pour ces accusations est passée de quelques mois à des peines allant jusqu’à 10 ans de prison.
Le changement des lois s’est fait sous la pression de l’union européenne.
Des activistes migrants basés à Nador ont fait appel à des avocats et des organisations de défense des droits de l’homme pour aider ces personnes accusées à tort.
Actuellement, ils sont au nombre de 12.
80% d’entre eux ont donné de fausses informations sur leurs noms, ce qui complique encore davantage la possibilité pour leurs familles de leur rendre visite ou de les soutenir. Un des détenus a déjà pu être libéré grâce à l’intervention de Maître Mbark, et nous espérons obtenir un soutien similaire pour les autres.
Dans l’attente de pouvoir financer des procédures judiciaires, des camarades se mobilisent pour rendre visite aux détenus et leur apporter du soutien et de l’argent pour cantiner.
Le système des visas et de la guerre qui s’effectue aux frontières, notamment de l’europe nous rappel que la liberté de circulation est un privilège dont tout le monde ne bénéficie pas.
Cette cantine pour cantiner du 19 janvier, sera en solidarité à 10 personnes incarcérées à Nador, accusées à tort de trafic d’être humain.
Si vous souhaitez aussi contribuer aux frais de procédures pour les libérer vous pouvez venir nous voir pendant la cantine.
Et pour aller + loin sur la criminalisation des personnes en mouvement, vous pouvez aussi consulter la page internet du réseau « Captain support ». }
Le repas est vegan et prix libre, à la Tablée au 15 rue Robert à Sainté.
Menu éthiopien : salade de pommes de terre / ragoût de betterave / sauce de lentilles corail / sauce aux épinards / sauce aux pois chiches / chou sauté / fèves / crêpes mille trous ET en dessert beignets djiboutiens
En prison, tout coûte cher.
La gamelle est souvent mauvaise, et doit être remplacée ou complétée par les cantines, produits surtaxés par rapport aux prix extérieurs. La télévision, le frigo, sont payants. Les appels téléphoniques sont hors de prix.
Il faut aussi souvent payer les avocats, les amendes, les parties civiles...
Tout ceci pèse très souvent sur les proches, car le travail en prison n’est pas accessible à tout le monde, et les détenu.es sont payé.es des miettes, pour le plus grand plaisir des entreprises qui les exploitent.
Il faut en plus ajouter le prix des déplacements au parloirs, et parfois de l’hébergement pour les personnes qui viennent de loin.
Pour toutes ces raisons, nous proposons une fois par mois une cantine en soutien, pour alléger la charge financière qui pèse sur des proches de détenu.es.
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