Un hackerspace, c’est quoi ? Dans hackerspace, y a space, espace, local, et c’est pourtant pas par là qu’on veut commencer. Un hackerspace, c’est un lieu anticapitaliste où l’on hacke des savoirs, des techniques, des institutions. Un hackerspace féministe, c’est un hackerspace où on ne reproduit par l’image nulle du hacker : l’homme blanc génie qui ferait de la magie sur ses multiples ordinateurs. Ici, on ferait le hacking féministe.
Idées en vrac de ce qu’on pourrait faire :
- Des ateliers d’autodéfense numérique (clé tails, Linux crypté, partage de connaissances sur quelles applications alternatives à celles de google, quelles alternatives pour le partage d’informations que les smartphones, etc.)
- Fabriquer un serveur afin de stocker nos données et de proposer des services en ligne (mails, etc.) de manière décentralisée, sans passer par les énormes data center
- Travailler sur la défense face au cyberharcèlement
- Se réapproprier des savoirs médicaux (comme par exemple ce qui se fait dans les ateliers d’auto-exploration gynécologique, où l’on peut notamment observer nos fluides funky comme la sueur, la cyprine, le sperme au microscope)
- Faire de la soudure et ouvrir un ordinateur
- Réfléchir à l’autodéfense face aux caméras de surveillance massivement présentes à Sainté
- Faire de la récup de matériel électronique / technique... (si on a un local)
L’idée est aussi de réfléchir aux rapports de pouvoir que l’informatique a générés en termes de classe, de race, de validité et de genre, et de prendre en compte ces dimensions dans nos luttes, tout en se partageant l’information que les dominants ont intérêt à garder pour eux.
La forme que prendrait ce hackerspace reste à définir : un lieu ? un rendez-vous par mois ? Une permanence ? Des discussions ou ateliers ? On est pas des personnes formé.e.s ni spécialistes : l’idée du hackerspace est d’apprendre ensemble en faisant, à l’aide de zines, de vidéos, etc, ou bien avec des personnes sachant.es que l’on pourrait inviter, de Saint-Étienne et d’ailleurs, pour nous parler d’une problématique spécifique (ex. : que sait la police sur nos vies privées ?).
Pour ce premier rendez-vous, jeudi 10 novembre à 18h, on voudrait proposer des podcasts, une discussion, et si on a envie, bidouiller une raspberry pi (un mini ordinateur) pour commencer à en faire un serveur féministe (pour en savoir plus, voir ici). Viens avec tes idées, tes envies, éventuellement ton ordinateur. On est ouvert.e.s à toutes les propositions !
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