Il est maintenant clair que les institutions italiennes n’ont pas l’intention de protéger la santé des personnes confinées dans les plus de 200 prisons du territoire national.
L’État voudrait qu’il.elle.s se résignent, tête baissée, face aux mesures totalement insuffisantes prises par le ministère de la Justice pour limiter la contagion du virus à l’intérieur.
Non, non,
La colère des détenu.e.s explose pour rappeler à l’État et aux matons (seulement capables de répondre comme à leur habitude avec lâcheté et violence), que toute peine n’inclut pas encore la peine de mort.
Les mesures de confinement forcent des populations entières à rester chez elles. Nous vivons comme un avant-goût de la condition d’enfermement quotidien dans laquelle vivent certain’es de nos proches, de nos êtres cher’es en prison.
La réduction de notre liberté n’est certainement pas comparable à la leur.
Mais certaines personnes qui n’ont pas idée de ce qu’est la vie en prison commencent à comprendre ce qu’est une réduction de liberté au quotidien.
Alors QUE FAIRE ?
La proposition est la suivante : nous accrocherons des banderoles en solidarité avec les détenu.e.s sur nos balcons et nous briserons ce silence assourdissant. Parmi les différentes façons de faire entendre notre voix, l’une des plus symboliques est La BATTITURA (faire du bruit avec tout ce qui se trouve sous la main !).
Battitura :
Les détenu.e.s la font pour être entendu.e.s.
Illes la font quand un.e camarade de cellule, ou de la cellule à côté, est malade et que les matons ne veulent pas venir. Illes la font pour se faire entendre et rappeler à l’intérieur et à l’extérieur, à la rue, aux passants ou aux personnes tranquilles à la maison qu’illes existent.
Dans certaines prisons, la Battitura est en cours. Pourquoi ne pas aussi la faire dehors ?
Organisons une Battitura bruyante pour amplifier celles de nos proches.
L’occasion de porter la voix des prisonnier.es et leur demande urgente : il faut vider les prisons.
Comme elleux, avec casseroles et poêles, tambourinons à nos fenêtres.
Jouons autre chose que l’hymne italien !
Parce qu’après tout, ne sommes-nous pas tout.es un peu en prison ?
La BATTITURA est un moyen PACIFIQUE mais déterminé de protester.
Nous ne pouvons pas rester indifférents à la situation dans les prisons.
Alors joignons-nous à ce chœur qui vient de l’intérieur, et suivons le simultanément, conjointement à  l’extérieur !
Nous partageons l’initiative autant que possible à nos proches à l’intérieur.
Dehors, assurons-nous que chaque ville connaisse les raisons de cette initiative.
Il est temps qu’ils se rendent compte que derrière chaque prisonnier.e, il y a une famille, une rue, un quartier, des milliers de voix et des casseroles battantes qui font retentir la solidarité.
NOUS VOULONS TOU.TE.S LES SAUVER ! NOUS VOULONS QUE TOUT LE MONDE RENTRE À LA MAISON !
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