Un face à face à quelques centimètres avec la banderole de tête et la ligne casqués de la Police Nationale a lieu devant la Préfecture.
Les sommations sont directement annoncées et après quelques hésitations, la police utilise des gazeuzes. La réaction des manifestant-es face à la répression est immédiate et plusieurs projectiles percuteront les boucliers de la police.
Quelques secondes plus tard, la Place Jean Jaurès est remplie de gaz lacrymogènes. Ce soir-là, les Stéphanois-ses sont plutôt bons au foot et nombre de palets sont renvoyés au pied ou avec des gants épais.
Les manifestant-es reculent et repartent sur la place de l’hôtel de ville, des tags apparaissent et les quelques panneaux publicitaires encore en état sont brisés. On peut voir des lignes de barricades enflammées à perte de vue dans toute l’avenue principale.
Une fois arrivée devant l’entrée de la permanence du député Renaissance, Quentin Bataillon, la police tire des grenades lacrymogènes. Pour une fois, la manifestation résiste assez bien à la dispersion et reste sur la Place de l’Hôtel de Ville malgré les gaz, un grand feu est allumé devant la mairie et les palets lacrymogènes sont encore massivement renvoyés sur l’attaquant.
Le cortège repart rapidement sur les voies du tram (direction Solaure), les vitrines/caméras des banques, panneaux de pubs, magasin Zara sont éclatées, notamment toutes les vitres de la boutique Orange dont les plaques en bois n’ont pas suffit à les protéger de la colère du peuple !
Le nombre de manifestant-es commence à se réduire et la manifestation emprunte les artères intermédiaires de la ville, mais la détermination est toujours là. La manifestation passe par la place Anatole France, puis par la place Chavanelle et revient sur la place Anatole France un peu plus tard en tentant de s’éloigner de la police et des gaz lacrymogènes.
(A noter qu’un employé de Carrefour est sorti avec une matraque télescopique place Chavanelle, énervé qu’un chariot métallique avec des cartons soit enflammé sur la route.)
Sur le parcours, toutes les banques et agences immobilières auront les vitres et caméras brisées, ainsi qu’une agence immobilière saccagée à Chavanelle. Et on remarquera encore une fois, que les barricades auront largement réussi à ralentir l’arrivée de la police, bien que de nombreuses ne soient pas forcément en flamme, serflexées ou attachées avec du fil de fer.
Vers 22h00, la manifestation prendra fin au niveau du conservatoire Massenet avec une trentaine de manifestant-es qui se disperseront, la police essayera de faire des interpellations mais à priori aucune (semble t-il, un contrôle d’identité sur la Place du Peuple après la dispersion).
En bref, un début de nuit agitée et beaucoup de victoires du côté de la révolte !
Il est important de de sortir protester dans les rues, s’entraîner à faire de mieux en mieux face à la répression, participer à l’agitation dans les manifestations, mais n’oublions pas que pour espérer obtenir des changements importants, ça se passera dans l’action directe décentralisée, loin du folklore des émeutes !
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