[RASSEMBLEMENT CONTRE LA REFORME DES RETRAITES - 2 mars 2020]
Un rassemblement contre la réforme des retraites et l’usage du 49.3 était prévu ce soir à Saint-Étienne.
Le rdv était donné à 18h place de l’hôtel de ville devant la permanence LREM.
Une centaine de personnes se sont réunies pour exprimer leur colère face à un gouvernement qui ne tient pas compte des revendications de la majorité des français·es opposé·es à ce projet de loi.
Les protestataires se mettent sur la voie de tram et bloquent la circulation.
À 18h40 alors que le nombre de manifestant·es est en baisse, une trentaine d’entre eux décide d’aller à la préfecture.
Dès leur arrivée, une quinzaine de policiers casqués se mettent en barrage devant la préfecture.
La police lance plusieurs sommations pour que les manifestant·es sortent des voies de tram, on pourra même entendre un « cassez-vous » de la part du policier au mégaphone.
Une dizaine de minutes plus tard, les policiers décident d’avancer et de pousser un manifestant·e en fauteuil pour le forcer à aller sur le trottoir.
Les manifestant·es qui ne sont plus qu’une vingtaine ne désespèrent pas et continuent à bloquer la circulation, cette fois la police poussera violemment une personne pour la faire sortir.
19h25, les forces de police repartent vers leurs véhicules et la bac décide de partir ; ils ne ralentiront pas malgré la présence d’un·e manifestant·e sur les lignes de tram qui évitera la voiture de justesse.
Il ne reste plus qu’une dizaine d’irréductibles, ils décident de se remettre sur les voies de tram, à ce moment la police nationale revient pour les virer, au passage ils prendront un·e mineur·e de force en le tirant pour aller faire un contrôle d’identité derrière le fourgon.
Iel sera relâché·e quelques minutes plus tard.
La police nationale décide de partir, les quelques manifestant·es qui restent se dispersent quelques minutes plus tard.
Le 5 décembre à Saint-Étienne 22 000 personnes étaient dans la rue pour protester contre cette réforme.
Aujourd’hui le gouvernement ne lâche rien et est toujours prêt à faire passer sa réforme.
Ne nous laissons pas abattre, relevons nous face à ce gouvernement autoritaire.
Descendons dans les rues, passons à l’action, soyons unies et déterminés pour faire face à la destruction de nos droits.
Regarder la vidéo du rassemblement ici !
[Rassemblement contre la réforme des retraites – 3 mars 2020]
Devant une préfecture bien gardée, un nouveau rassemblement mobilise plus de 150 personnes ce mardi 3 mars à 18h, toujours pour dénoncer l’usage du 49.3 et le projet de loi auquel il s’applique. Prises de parole des syndicats. Pas d’appel à la grève générale. Le prochain rendez-vous est donné le jeudi 5 mars pour la manif aux flambeaux à 18h au Parc du Puits Couriot. Et, c’est tout. On se serait déplacé·e·s pour 15 min de discours ? Une cinquantaine de personnes décident alors de ne pas s’en arrêter là et partent en manif sauvage, en arpentant la Grand’Rue vers le sud. Un taxi, vide mais apparemment pressé, fonce sur un militant et lui heurte violemment le genou, manquant de l’écraser. A 19h30, les policiers qui protégeaient la préfecture, viennent à la rencontre des manifestant·e·s au niveau de l’arrêt de tram de l’hôtel de ville. Sappés comme jamais, ils les repoussent jusqu’à la Place du Peuple où les manifestant·e·s sont comme nassé·e·s. Les policiers ne sont pas convaincus eux-mêmes par ce qu’ils font, et cela prend plutôt des allures de « garderie » nationale. Il ne reste plus qu’une quinzaine de personnes, les policiers repartent. Les derniers·ères courageux·ses retournent à la préfecture en ralentissant les trams, des personnels de la STAS prennent le relais de la police et gèrent la circulation. A 20h, alors que les manifestant·e·s s’apprêtent à se laisser devant la préfecture, les policiers reviennent en force, perdent leur sang froid et séparent le groupe en deux, et les obligent à prendre des chemins différents pour rentrer chez elleux.
Tout au long de leurs interventions, les policiers ont intimidé plusieurs militant·e·s par provocation. Le commissaire et son acolyte étaient particulièrement virulents et menaçants.
Les marges d’action spontanée à Saint-Étienne sont complexes dans ce climat de haute surveillance vidéo (10e des villes les plus peuplées et surveillées de France selon La Gazette des communes : https://www.lagazettedescommunes.com/…/le-palmares-des-50-…/)
Soyons solidaires et créatifs·ves !
On lâche rien !
Compléments d'info à l'article