En début de soirée du lundi 20 mars, avait lieu un rassemblement Place du Peuple contre l’usage du 49.3 pour faire passer en force la réforme des retraites. Celui-ci a rassemblé environ un millier de personnes, avec la présence de syndicats et organisations de jeunesse (JC42, CNT JEUNES 42, LJR…), ainsi que nombre de militant-es autonomes !
Au bout d’une vingtaine de minutes sur la place du peuple, la foule se dirige en direction de la place hôtel de ville pour rendre visite à la permanence du député LREM Quentin Bataillon, l’entrée de celle-ci prendra un œuf de peinture et une poubelle s’enflamme devant.
La manifestation sauvage continue jusqu’à la Place Jean Jaurès derrière une banderole « 49.3 : Peuple Bâillonné ». Sur les 300 mètres qui séparent les deux places, des poubelles sont en feu sur les voies du tram et des poubelles gardées au-devant du cortège pour pouvoir faire des barricades face à la police.
Arrivée place Jean Jaurès, forte présence policière par rapport aux dernières manifestations – la préfecture est ardemment protégée par la police. Entre les manifestant-es et la police, se dresse alors une grande barricade en feu, accompagnée de quelques feux d’artifices.
Assez rapidement, la police tire de nombreuses grenades lacrymogènes sur toute la place.
La foule fuit les gaz et la manifestation est déjà scindée en plusieurs groupes.
À partir de ce moment, la police n’arrêtera pas de pourchasser dans chaque rue les manifestant-es, en tirant de nombreuses grenades lacrymo et en effectuant une charge vers la rue des Martyrs, qui débouchera sur des interpellations.
La détermination ne faiblit pas pour autant, en parallèle de la répression, de nombreuses barricades en feu sont érigées, quelques bris de vitres sur des banques, une tentative d’incendie dans une banque avec des poubelles, et des voitures de luxe sont ciblées.
Au bout d’une heure, les nombreuses grenades lacrymogènes ont réussi à mettre fin à la manifestation sauvage, ils ne restent plus que des groupes composés au maximum de quelques dizaines de personnes. Les barricades sont déjà éteintes et la police a déjà enlevé nombre d’entre elles.
À ce moment, la police continue de tenter d’interpeller ou de contrôler des personnes, une d’entre elles se fera violemment plaquer par-derrière et écraser au sol par les policiers.
C’est une fin de manifestation pour cette nuit, avec malheureusement des gardes à vue, des coups de matraque et des gaz lacrymogènes. Tout notre soutien aux personnes interpellées (selon France Bleu, deux pour jets de projectiles, une personne pour violences et une autre pour outrage).
Malgré la répression, n’oublions pas les belles initiatives qui ont eu lieu pendant cette manifestation !
La lutte continue et les Stéphanois-es ont l’air déterminé-es à faire entendre leurs colères à travers les blocages, les manifestations et le sabotage !
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