Ces interventions policières se sont distinguées par leur violence extrême, gratuite et sans distinction. Des centaines de personnes, jeunes et moins jeunes, ont été hospitalisées à la suite des violences de la police. Charges, tabassages, usage de lances à eau et de grenades lacrymogènes, arrestations « au faciès » sont régulièrement au programme pour ceux qui se trouvent sur place, fêtards ou simple passants.
En marge du festival des Transmusicales, la répression policière a été d’une violence inouïe : 700 policiers et gendarmes mobilisés, 250 grenades lacrymogènes lancées. La nuit du samedi 4 décembre, 30 personnes ont été hospitalisées et cinq personnes ont été arrêtés et sont passés en comparution immédiate.
Cette répression est à l’antipode de tous les principes de démocratie et de liberté. Il est scandaleux que certains médias la cautionnent.
La justification officielle de cette répression par la Préfecture est le « tapage nocturne » ou les « dérives » incontrôlées des jeunes fêtards. La répression est présentée comme une solution pour les riverains en attente de nuits silencieuses. Mais ces violentes ingérences policières, à l’inverse, instaurent un état de guerre sociale dont les « tapages » et les « dérives » sont la conséquence la plus élémentaire.
Le fond de la politique menée par la Préfète d’Ille et Vilaine, Bernadette Malgorn, ex-conseillère de Sarkozy, est clairement sous le signe de la répression. En janvier 2004, des arrêtés sont passés pour fermer les bars et les épiceries à partir d’une heure du matin, au nom d’une lutte contre l’alcoolisme. Bien sûr, la conséquence évidente de la fermeture de bar était d’augmenter les rassemblements dans la rue. A partir d’avril, la Préfecture mobilise toutes les semaines des centaines de C.R.S. dans des interventions souvent violentes pour « nettoyer » le centre-ville de ces rassemblements.
C’est la même Préfecture qui s’est distinguée par l’augmentation des expulsion de personnes sans-papiers hors du territoire français, par la mise en place d’entraves supplémentaires à l’obtention de titres de séjours pour les étrangers, par l’expulsion d’étudiants étrangers.
Dernière provocation, un arrêté préfectoral du 18 janvier 2005 interdit à toute personne en possession de récipients d’alcools l’accès à la rue St-Michel et aux rues alentours. Chaque semaine, il y a maintenant dans les rues du centre plus d’uniformes que de civils !
Ces politiques répressives s’inscrivent de plein fil dans la voie dite « sécuritaire » dont les gouvernements sucessifs, concurrençant l’extrême-droite sur son propre terrain, se sont fait les champions depuis maintenant trois ans, de la Loi sur la Sécurité Quotidienne (LSQ) à la Loi Sarkozy et aux lois Perben.
Il est plus que jamais indispensable que nous tous qui nous sentons concernés et rejetons ces politiques de répression, nous rassemblions pour défendre nos libertés individuelles et collectives.
MANIFESTATION : MERCREDI 2 MARS 15H, PLACE DE LA MAIRIE
Contre les violences policières, la logique du tout « sécuritaire », la traque aux libertés publiques
Pour la liberté de rassemblement, qu’ils soient festifs ou revendicatifs
Des moyens pour le social et pas pour la répression
Pour la défense et l’extension des libertés individuelles et collectives
COLLECTIF CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES ET SECURITAIRES
réunions tous les mercredis à 18H, fac de Rennes II (Villejean), salle F7
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