La défaite de Marine le Pen et le soulagement très relatif qu’elle a engendré n’arrête en rien la banalisation de l’extrême-droite qui avance d’année en année. Même à Saint-Étienne, ville cosmopolite et populaire qui n’offre pas un terrain favorable à l’implantation du fascisme, la période électorale a permis aux groupes d’extrême-droite et à leurs idées de prendre davantage de place :
• Reconquête Loire (parti d’Éric Zemmour) s’affiche dans les urnes et dans la rue, iels diffusent leur haine dans l’espace public avec la protection des autorités (collages, tractages). Leur campagne a fait tomber les masques et a mis en lumière des lieux complices voire militants leur permettant de se réunir en plein centre-ville (Le Glasgow, Les Poteaux carrés, le Gaga burger).
• Les groupuscules qui existaient déjà comme l’Action Française, l’Uni, Civitas, en profitent pour faire du lien et continuent de marquer leur présence dans la rue par des tags nationalistes, racistes, des collages...
• Les collages féministes sont arrachés systématiquement et plusieurs agressions homophobes ont eu lieu en centre-ville.
Malgré leurs échecs respectifs aux présidentielles, le RN et Reconquête continuent de poser leurs pions dans le département en présentant des candidats dans les différentes circonscriptions.
Macron et son gouvernement alimentent cette montée du fascisme en appliquant des politiques d’extrême droite à différents niveaux. Dans la Loire, la préfecture n’accorde par exemple quasiment plus de titres de séjour et ne respecte pas son devoir d’accueil des mineurs isolés. Les récents évènements ayant touché la mosquée de Saint-Chamond et l’instrumentalisation islamophobe de l’expulsion de son imam sont la preuve d’une fascisation de la Préfecture de la Loire.
La police à qui le RN promettait l’impunité légale est de plus en plus raciste et violente. À Saint-Étienne comme ailleurs, les crimes policiers restent impunis : le collectif Justice et vérité pour Mohamed Benmouna se bat toujours pour faire reconnaître son meurtre, 13 ans plus tard.
Face à cette montée du fascisme sous toutes ses formes, les institutions sont inopérantes quand elles ne sont pas complices, c’est pourquoi nous ne pouvons compter que sur nos forces. La solidarité et le renforcement des liens entre tous·tes celleux qui combattent le fascisme semblent être la seule réponse possible.
Dans cette perspective, nous appelons à un rassemblement à nos côtés le samedi 4 juin à 14h Place du Peuple.
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