Quelques mots sur le collectif 269 Libération Animale. - Le collectif antispéciste 269 Libération Animale a vu le jour en France en 2016. Il s’est fait connaître par sa pratique offensive déployée en Europe contre les grands groupes du secteur de l’exploitation animale (Bigard, LDC, VanDrie, etc.) et la répression qui s’en est suivie pour ses deux fondateurs – une répression contre laquelle plusieurs personnalités se sont indignées dans une tribune : https://www.politis.fr/articles/2018/06/tribune-halte-a-la-repression-de-la-cause-animale-38910/.
La force de 269 Libération animale réside dans un activisme qui, en dépit du manque de moyens, est parvenu à amorcer un rapport de force avec le système économique spéciste. La contribution de ce collectif a été de visibiliser l’exploitation animale comme un phénomène social et historique, un système de domination à part entière ; et d’inscrire la lutte contre celui-ci dans une nouvelle « temporalité politique » par l’usage de l’action directe (26 blocages d’abattoirs partout en Europe, occupations de sièges sociaux des grands groupes de l’agro-alimentaire, actions directes de libération d’animaux qui ont permis à plus de 3800 animaux d’être arrachés à des abattoirs, de laboratoires et d’élevages). Le collectif ne cible pas les consommateurs, mais la production et particulièrement les grands groupes qui aujourd’hui imposent la poursuite d’un système générant l’exploitation et la souffrance de millions d’animaux et de milliers de travailleurs.
Nuits debout devant les abattoirs.- 269 Libération animale a toujours eu à cœur de populariser la pratique de l’action directe, de montrer que cette voie peut être empruntée par tous les corps, toutes les sensibilités, toutes les histoires et qu’elle n’est pas réservée à une élite. Bien sûr, ce premier pas vers une pratique politique offensive demeure difficile à accomplir pour toutes les personnes qui sont habituées à un militantisme de rue. Les Nuits debout devant les abattoirs existent précisément pour cette raison : il s’agit d’une sorte d’action intermédiaire entre la rue (et les méthodes traditionnelles de tractage, pétition, manifestation) et la pratique de l’action directe contre les structures de la domination. Le terme « nuit debout » fait bien sûr référence à ce qui fut le cri de ralliement d’une génération : un mouvement, qui d’abord destiné à protester contre la réforme du code du travail, s’est transformé en expérience inédite de démocratie directe en France en 2016. Un bouillonnement d’idées neuves, d’utopies et de pistes concrètes pour changer le monde. C’est de cette initiative politique dont s’inspire nos « nuits debout devant les abattoirs » : des nuits durant lesquelles, partout dans le monde, devant divers abattoirs, des militants vont se rassembler pour faire de l’abattoir un lieu politique, un lieu à interroger. Il ne s’agit pas d’allumer des bougies ou de pleurer sur le sort des victimes animales, mais d’amorcer un vrai mouvement révolutionnaire et radical dans l’antispécisme.
Nous précisons d’emblée que nous ne ciblons pas les travailleurs d’abattoirs, victimes elles aussi de ce système mortifère.
Important.- Il s’agit d’un rassemblement légal déclaré auprès des autorités.
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