Quelques exemples :
Corpguard (Brignais) est spécialisée dans la sécurité. Cette entreprise a formé les soldats ivoiriens impliqués dans des massacres de civils lors des élections de 2020. Un des associés a été condamné pour espionnage et tentative d’agression sur Bruno Gaccio des Guignols de l’info, sur ordre de la direction de Canal +.
Métravib (Limonest) est spécialisée en acoustique et vibration. Elle équipe des blindés de l’armée turque en matériel de détection de tir, utilisé dans la répression des populations kurdes en Turquie et en Syrie.
Delta Drone (Dardilly) fournit des drones de surveillance de sites miniers pour des multinationales polluantes en conflit avec les populations locales (Ghana, Namibie, Afrique du Sud). Ces drones servent aussi à « gérer des émeutes » ou des manifestations.
PGM Précision (Savoie) fabrique les fusils utilisés par l’armée égyptienne déployée au Sinaï, accusée de nombreux massacres et exécutions. Les forces spéciales israéliennes, coutumières d’exactions dans les territoires palestiniens occupés, en sont également équipées.
Le cluster EDEN sert de lobby auprès des pouvoirs publics pour gagner des contrats d’armement partout dans le monde. Selon leurs propres termes ils « chassent en meute à l’export ».
L’industrie de l’armement bénéficie aussi de multiples aides publiques financées par nos impôts.
Ces entreprises ne peuvent exporter du matériel militaire qu’avec l’autorisation de l’État qui agit en notre nom, en toute opacité.
Le droit international interdit la vente d’armements et leur emploi "vers des pays ou des zones de conflits où les droits humains sont bafoués ». Mais, dans la réalité nos entreprises locales vendent (et sont donc impliquées) dans de multiples répressions et massacres de civils (Égypte, Turquie, Liban, Togo, Côte d’Ivoire, RDC, Chili, Arabie Saoudite, Bahreïn, Palestine....) et des guerres d’agression (Ukraine, Yémen, Syrie, Kurdistan...)
Nous estimons que quand l’État vend des armes à des gouvernements qui les utilisent dans des conflits meurtriers, c’est notre responsabilité à toutes et tous qui est engagée.
Emmanuel Macron affirme que la France et l’Union européenne sont entrées dans « une économie de guerre dans laquelle (…) nous allons durablement devoir nous organiser », (déclaration du lundi 13 juin à Eurosatory, le plus grand salon international de la défense et de la sécurité terrestres et aériennes). Il appelle au renforcement de l’industrie européenne de défense qu’il souhaite « beaucoup plus forte » au regard des besoins militaires accrus avec la guerre en Ukraine. Or si les États ne réagissent aux tensions internationales que par l’augmentation des budgets militaires et un réarmement massif, cela aggrave ces mêmes tensions et favorise des conflits armés. Dans tous les cas les ventes d’armes augmentent et ce cercle vicieux ne profite qu’aux industries de l’armement et aux militaristes.
- Nous refusons la vision cynique de l’État et des industriels de l’armement qui considèrent les conflits et guerres comme des opportunités politiques et économiques.
- Nous refusons un monde où l’explosion des budgets militaires signifie que nous devrons nous serrer encore plus la ceinture en assistant à la destruction de tous les services publics,
- Nous refusons un monde où la peur règne en maître et où le « besoin de sécurité » signifie toujours moins de libertés individuelles et collectives,
- Nous refusons un monde où on fabrique ici ce qui sert à réprimer et tuer ici et là-bas dans la discrétion et l’indifférence.
Rassemblement samedi 25 juin devant la CCI, 21 rue de la République, Lyon 02
Venez nombreuses et nombreux !!
Collectif Régional Anti-Armements (CRAA)
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