Le Département, la Mairie, la Préfecture de la Loire, le 115 et tous les services sociaux de la Ville sont parfaitement au courant de cette situation. Et malgré de nombreuses sollicitations, aucune de ces structures n’a été capable d’aider ces personnes, ne serait-ce qu’à rendre un peu plus salubre et décent leur lieu de vie, par exemple en y installant des sanitaires ou des bacs à poubelle.
Mais les violentes chutes de neige de jeudi passé ont finalement décidé les institutions à octroyer quelques nuits de répit à ces familles, dans différents lieux d’hébergement d’urgence. Elles se sont donc malgré tout retrouvées à nouveau à la rue mardi matin, et c’est pourquoi nous avons décidé ensemble d’aller s’installer dans le hall de la Mairie pour demander à ce que des solutions soient trouvées, puisque les températures sont dans le négatif toutes les nuits désormais.
Après de nombreux échanges, la Mairie nous a expliqué qu’elle faisait tout son possible pour faire passer le mot à la Préfecture, puisque c’est de cette dernière que dépend la prise en charge de ces familles, et qu’elle ne souhaitait pas s’engager plus, par exemple en ouvrant un de ses bâtiments vides, car elle ne faisait pas de politique ! Elle a simplement proposé de nous accompagner si la Préfecture acceptait de nous prendre en rendez-vous, ce dont nous doutons fort puisque cela fait 7 mois maintenant que le Collectif des Occupant.e.s de la Bourse demande une entrevue sans obtenir une seule réponse.
Entretemps, nous apprenions que le campement du Musée de la Mine avait été saccagé et les affaires des familles dispersées par on-ne-sait-qui, ce qui laissait les familles sans aucune solution pour dormir, ce dont nous avons informé la Mairie.
Mais finalement, et comprenant que nous resterions dans son hall tant qu’une réponse ne serait pas donnée par la Préfecture, la Mairie a préféré oeuvrer de la façon la plus lâche qui soit. Alors que nous attendions toujours des nouvelles, et que tout autour de nous jouaient les enfants, peu troublés par la présence de quelques policiers municipaux, l’alarme incendie de la Mairie se déclencha inopinément, provoquant chez les responsables et autres employés du lieu de grands gestes et des airs sérieux nous intimant de quitter les lieux, puisque « c’est la procédure incendie normale, et qu’il y a peut-être vraiment un feu ».
Pourtant, à travers les portes se refermant derrière nous, et depuis l’extérieur glacial de ce mois de novembre, nous avons pu voir les secrétaires et les policiers rester bien sagement dans ce bâtiment supposément livré aux flammes, souriant même.
Alors, deux choix subsistaient : les employés de la Mairie de Saint-Étienne seraient-ils ignifugés ? Ou se moquerait-on de nous ?
CES SEPT FAMILLES RESTENT DONC SANS AUCUNE SOLUTION, LES INSTITUTIONS PREFERANT RECOURIR A DES PRATIQUES HONTEUSES ET RIDICULES POUR EVITER DE PRENDRE LEURS RESPONSABILITES, ET ALORS MEME QUE LA VILLE DE SAINT-ETIENNE FÊTE AUJOURD’HUI ET EN GRANDES POMPES LES 30 ANS DE LA CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT.
POUR TOUT CELA, SOYONS NOMBREU.X.SES DEMAIN 20 NOVEMBRE À 16H30 PLACE DU PEUPLE POUR UNE GRANDE MANIFESTATION POUR LES DROITS DE TOUS LES ENFANTS !
LE COLLECTIF A BESOIN DE SOUTIEN, D’AIDE HUMAINE, ET FINANCIERE, MERCI DE FAIRE TOURNER CET APPEL ET DE NOUS CONTACTER !
sainte-logement-citoyen chez riseup.net
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