Il y a eu un départ groupé à 12h30 du No Border Camp. A peine quelques rues plus loin, ils se heurtent à des barrages de police qui arrêtent aussitôt tout le monde, sans exception. Environ 100 arrestations à ce moment-là .
La Brigade des Clowns est passée par le métro à la station Ribeaucourt. Rapidement repérés, les flics interviennent directement dans le métro et les arrêtent tous, sans exception. Plus de 40 arrestations alors.
plusieurs groupes de 20 à 40 personnes se sont faits arrêter à des coins de rue ou à proximité de la Gare du Midi, point de départ de l’Euromanif.
Malgré le dispositif répressif quasi unilatéralement tourné contre les No Border eux-mêmes, 300 camarades parviennent à se rassembler à un premier point de rassemblement. Les flics encerclent le Bloc et les empêchent de rejoindre la manif. Rapide prise de décision collective : un signal est donné et tout le monde court dans tous les sens, prenant de court les flics qui laissent faire.
les 300 camarades parviennent à se rassembler de nouveau à côté du cortège. Les flics arrivent alors en masse, les encerclent et les somment de se disperser sous menace de charges directes. Pour parer à cela, le Bloc Anticapitaliste négocie rapidement avec deux cortèges syndicalistes et parviennent à prendre place entre eux au sein du gros cortège. D’après les témoignages, nombreuses solidarités de la part des travailleurs syndicalistes.
Les flics encadrent le cortège et l’attaquent directement sur ses flancs au corps à corps. Le Bloc parvient à les contenir et les repousser. En appelant à la solidarité, le cortège syndicaliste de derrière se rapproche encore pour faire bloc. Mais face à l’acharnement des attaques policières et à la menace d’une attaque violente contre toute cette partie du cortège, ils s’éloignent et laissent le Bloc Anticapitaliste à la merci des porcs en uniforme.
Pendant un temps, le Bloc, fort de plus de 300 personnes, tient bon, soudé, compact, en lignes, contient et repousse les attaques de flics. Le Bloc choisit de courir et de prendre position plus avant dans le cortège pour sortir de l’étau répressif. Le Bloc s’arrête de nouveau. A partir delà se déchaîne sans plus aucune retenue la répression. Charges sur charges, matraquages sur matraquages, gazages sur gazages. Extrême violence policière. Affrontements et résistance pendant 2 à 3h. Très violentes interventions de flics en civil. A peu de monde près, absolument tout le monde est arrêté.
Pour l’heure, très peu de camarades relâchés, la plupart sont encore en prison.
ENVIRON 450-500 ARRESTATIONS AU TOTAL AUJOURD’HUI. AU MOINS 2 BLESSES TRÈS GRAVES (dont un camarade au crâne ouvert, gisant pendant 1/2h au sol, inconscient, dans une marre de sang, avant que les secours arrivent pour l’emmener à l’hôpital). NOMBREUX BLESSES.
SUR LES 300 CAMARADES AYANT RÉUSSIS A SE FORMER EN BLOC ANTICAPITALISTE, MOINS DE 20 PERSONNES EN ONT RÉCHAPPÉ. TOUS LES AUTRES ONT ÉTÉ ARRÊTÉS.
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