Deux jeunes s’embrouillent pour une broutille dans la nuit de vendredi à samedi 20 novembre 2004 vers minuit 20 à l’angle de la rue St Polycarpe et de la rue Romarin. L’un des deux donne un coup de casque à l’autre qui se défend en le frappant. Du coup, le premier part en moto et ramène la police. Celui-ci retirera d’ailleurs sa plainte peu de temps après.
C’est ainsi que ce même soir, vers 1 heure du matin, à la hauteur du 8 rue St Polycarpe, un véhicule 306 banalisé s’arrête, dans lequel il se trouve, en compagnie de quatre policiers en civil, et il leur montre l’autre jeune qui se trouve sur le trottoir au sein d’un groupe de quatre personnes sur le point de se quitter. Les policiers, sans signes distinctifs, sont venus directement sur lui, sans aucune explication.
Ils lui ont tout de suite mis les menottes, l’ont mis par terre, et l’ont frappé à coups de matraques, de coups de poings gantés et de coups de pieds dans la tête.
Son jeune frère s’est approché pour demander des explications. Ils l’ont immédiatement menotté, sans parler avec lui, et avec l’aide d’une autre patrouille arrivée sur place en Xsara Citroën, ils l’ont frappé pendant vingt minutes. Ils lui ont mis des coups de matraques dans la tête. Ils lui ont ouvert la tête. Une flaque de sang était encore visible, deux jours après, sur le trottoir juste devant le 8, rue St Polycarpe.
Ces deux jeunes, lorsqu’ils étaient frappés, criaient « arrêtez de me frapper » sans insulter ces policiers. Une dame qui habite dans l’immeuble au-dessus a ouvert sa fenêtre et a dit aux policiers : « Arrêtez ! Vous allez les tuer ! Ils sont menottés ! ». Un policier lui a répondu : « Soit tu descends nous aider, soit tu fermes ta gueule, connasse ! Rentre chez toi. » Et un autre : « Si t’as peur du sang, nous on en veut du sang ! » Du coup, elle a fermé sa fenêtre. Mais, un peu plus tard, elle a fait des recherches pour retrouver d’autres témoins de cette scène dramatique en pleine rue.
Un couple de passants descendait la rue St Polycarpe. Quand ils ont vu que les policiers s’acharnaient sur ces jeunes, l’un des deux est allé vers les policiers en leur demandant de stopper puisqu’ils étaient menottés. Un des policiers s’est approché de cette personne, et lui a donné un coup dans la figure, ce qui lui a cassé une dent. L’autre personne du couple a ramassé aussi un coup et aurait l’arcade sourcilière éclatée. Apparemment, ces deux personnes auraient porté plainte. D’après des témoins, c’était comme si ces policiers étaient sous l’empire d’une drogue pour s’acharn
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