Le 10 mai est une date symbolique, au-delà de l’actualité criante et très locale du confinement / déconfinement. En effet, en 1940, c’est la date à laquelle les armées nazies entrent notamment en Belgique et aux Pays-Bas. Mais c’est aussi la date retenue en fRance pour commémorer le souvenir de l’esclavage et de son abolition, car le 10 mai 2006 Christiane Taubira parvenait à faire passer une loi en ce sens.
Radio d’ici accueille de nombreuses émissions, dont « Fréquences Furies Furieuses » (FFF), une émission féministe qui produit des émissions depuis plus de 6 ans, et s’inscrit dans une nébuleuse d’émissions de radio féministes plus grande, Radiorageuses.
Le collectif FFF dénonce fermement le saccage perpétré ce 10 mai à Radio d’ici.
Nous ne nous taisons pas face à de tels actes. Nous n’accepterons pas d’être réduit·es au silence au profit de discours de haine.
L’attaque des locaux de Radio d’ici s’inscrit dans une époque et un contexte de montée des idées xénophobes, racistes, sexistes, au sein de la société et Saint-Julien-Molin-Molette n’en est pas épargné.
Elle s’inscrit également dans un contexte de confinement, de restrictions de nos libertés et de répression de plus en plus importantes. Dans ce contexte, les radios libres et les militant·es qui les font vivre ont largement contribué à maintenir un lien, à proposer des analyses et des contenus permettant l’expression d’autres points de vue que ceux portés par les médias mainstreams, et de continuer ainsi à réfléchir, collectivement, à la société à laquelle nous aspirons.
Plus que jamais, la lutte pour l’existence de radios libres permettant l’expression de nos combats décoloniaux, féministes, antiautoritaires doit continuer.
Plus de justice sociale pour une émancipation populaire collective !
Vive les radios libres ! Solidarités antifascistes !
FFF
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