S’agissant d’une manifestation non déclarée, par choix stratégique, le commissaire de police sur place essaie, au milieu de la foule, de soutirer des informations sur le départ et le parcours de la manif. Tout peut changer, en fait on ne s’en tient pas vraiment à ce qu’on a prévu. Le départ se fera finalement à 10h45 en direction de Châteaucreux pour aller au siège de la Saint-Étienne Métropole et à celui de Casino. En plus des slogans très popularisés comme
1 et 2 et 3 degrés, c’est un crime contre l’humanité
on a pu entendre des slogans anticapitalistes et contre la police comme
Police nationale ! Milice du capital !
Au siège de la Métropole, les manifestant·e·s ont critiqué le projet Steel Saint-Étienne, le futur temple du capital et de la consommation, qui en plus de l’impact environnemental aura un impact économique sur les petits commerçants. Des chants sont scandés à l’encontre de Gaël Perdriau, complice de l’implantation de grands pollueurs et de la bétonisation de Saint Étienne.
Le passage au siège de casino est marqué par des slogans forts à l’encontre du géant du capitalisme et de la destruction de la biodiversité. La façade du siège a été recouverte par des messages à la craie destinés au patron de Casino et de ses dirigeants.
À 11h30, la manifestation se dirige vers Hôtel de Ville en passant devant le local du Rassemblement National où une prise de parole est initiée pour rappeler le lien entre le réchauffement climatique, la pauvreté et l’immigration. Il s’ensuit un chant collectif de « La jeunesse emmerde le front national » toujours devant le portail du Rassemblement National. Sophie Robert, qui a annoncé sa candidature aux élections municipales de Saint-Étienne, est sortie du local pour narguer les manifestant·e·s en leur faisant des « signes d’amour et de paix » selon sa page Facebook, ce qui est très ironique venant d’une personne qui prône le nationalisme. La BAC est intervenue pour la protéger d’un éventuel conflit.
La manifestation se poursuit jusqu’aux marches de l’Hôtel de ville, où les derniers chants clôtureront cette journée de grève pour le climat.
BILAN : Cette marche nous a montré que l’autonomie et l’autogestion sont vraiment une force. Pour une fois, ce n’était pas les manifestant·e·s qui suivaient la police ou un chef qui décide pour tout le monde, mais bien l’ensemble de la manifestation qui décidait quand et où elle allait ainsi que des actions réalisées. La police a été perdante sur cette gestion de la marche pour le climat, mais avons-nous été gagnants ? Cela va faire 1 an que les marches pour le climat existent, 11 mois de gilets jaunes, il y a 3 ans c’était les Nuits Debout …. Est ce que marcher librement dans la rue, ou même en étant parqué par la police comme ces derniers mois à Lyon pendant les manif Gilets Jaunes, est un moyen de lutte efficace pour détruire ce système autoritaire et capitaliste ? Pour l’instant, les marches pour le climat arrangent bien les classes dominantes, qui se servent de ces mobilisations pour se refaire une belle vitrine.
Nous sortirons un article sur le capitalisme vert très prochainement.
Faut-il passer aux sabotages, aux blocages et aux actions directes, pour pouvoir lutter efficacement ?
Tant de questions se posent … LA LUTTE CONTINUE
Article publié par Le Gueuloir.
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