Sur la page Infos prison sur Saint-Étienne on peut lire :
En mai on apprenait par la presse qu’un surveillant et un personnel du centre de détention de Roanne étaient positifs au Covid.
Ces derniers temps, les annonces de clusters dus à des surveillants s’accumulent dans de nombreuses villes. Pas très étonnant, les surveillants sont les seuls à pouvoir ramener le virus en prison étant donné que les contacts physiques au parloir sont interdits depuis le mois de mars !
Le 24 octobre, nous relayons l’info suivante :
Un gradé faisant partie des ateliers est allé bossé hier alors que sa femme était atteinte du covid. On lui a demandé de quitter les lieux, mais il a refusé, il est resté à son poste toute la journée, tout en sachant le risque qu’il pouvait contaminer les détenus, et ses collègues. Mise en danger de la vie d’autrui, en toute conscience.
Par suite logique :
Un détenu est malade ce matin, il a été mis dans un autre bâtiment, avec sur sa cellule notifié « fermeture sanitaire ».
On le rappelle, les surveillants et les détenu.es ne sont pas égaux dans cette situation.
Les uns sont mis en arrêt maladie, ils rentrent chez eux parmi leurs proches et peuvent bénéficier de soins à l’hôpital si leur état se dégrade.
Les autres sont de toutes façons privés de leurs proches, sont « simplement » mis en isolement et peuvent risquer leur vie en cas de complication, car les soins en prison, c’est souvent du foutage de gueule.
(On rappelle qu’Idir, tué au mitard de Corbas, avait dû s’arracher lui même une dent car on ne le laissait pas voir un dentiste.)
Sur facebook on trouve le groupe Entraide pour proches de détenu-e-s de la prison de La Talaudière.
Ce groupe a pour objectif l’entraide entre proches de détenu.es face à différentes situations :
être confronté.e pour la première fois à une incarcération,
avoir besoin de trouver un moyen de transport ou un hébergement pour se rendre au parloir,
avoir besoin d’aide ou de conseil pour soutenir un.e proche incarcéré.e dans des galères pendant sa détention (problèmes de santé, problème avec l’administration pénitentiaire, etc.),
essayer de trouver des pistes pour une demande de permission, d’aménagement de peine,
ou encore beaucoup d’autres choses...
Même si chaque situation est particulière, nos expériences nous ont appris des choses qui peuvent être utiles à d’autres.
Essayons de les partager pour être moins isolé.es, et se soutenir face à l’enfermement.
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