En une de « La Tribune, Le progrès » du mercredi 3 avril on pouvait lire : « La ville demande l’expulsion de la Bourse du Travail ». Or ce n’est pas « la ville » mais bien la mairie qui porte plainte contre cette occupation.
Malgré de nombreuse lettres au maire, Gaël Perdriau et au préfet envoyées par diverses associations et ONG les alertant sur la situation catastrophique des personnes après la fermeture des logements d’hiver, il n’y a eu aucun dialogue possible.
Tous les syndicats majoritaires en signant un communiqué commun en date du … ainsi que de nombreuses associations, des citoyens et des citoyennes ont choisi de soutenir la centaine de personnes sans abri qui occupent la Bourse du travail depuis lundi 1er avril au soir.
Ces personnes viennent de pays très différents, ont des situations administratives très différentes mais ont en commun un besoin urgent d’être logées. Nous ne pouvons imaginer ce qu’ils et elles ont enduré pour arriver ici.
Les démarches de demande d’asile étant de plus en plus longues et compliquées, certaines personnes attendent encore de pouvoir enregistrer leur demande. En ce moment les délais se comptent en mois et même parfois en années. Délais pendant lesquels ces personnes n’ont aucun revenu, d’autre ont un récépissé de demandeur d’asile et l’état a donc le devoir de les loger, pourtant aucune aide ne leur est apportée par les pouvoirs publics qui sont pourtant bien au courant de la situation. Les personnes sans-abri étant toutes passées par le service d’urgence du 115, les services publics connaissent le problème et n’assurent aucunement leurs prérogatives.
Nous voulons remettre les pouvoirs publics face à leurs responsabilités. De notre côté, en tant que collectif citoyen, nous pensons que la question du statut administratif de ces personnes n’est pas pertinente dans la situation actuelle et revendiquons le droit fondamental au logement pour toutes et tous.
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