L’Union Locale CNT de Saint-Étienne se réjouit des nombreuses mobilisations qui se sont déroulées à Saint-Étienne et sur l’ensemble du territoire, actions parfois discrètes mais qui toutes démontrent notre soif de liberté et notre lucidité quant à la situation politique de notre pays.
Toutes ces actions ont été menées dans le plus strict respect de la sécurité et de la santé de chacun.e, dans les limites étroites que l’état d’urgence nous a laissées. Nous n’avons jamais cessé, à la différence de ce gouvernement et des précédents, de nous soucier tant de la santé des personnes vivant sur notre territoire ou tentant désespérément de l’atteindre, que des soignant.es, à qui nous avons à de multiples occasions exprimé notre soutien et notre solidarité.
L’état d’urgence sanitaire, en ces circonstances, a montré son vrai visage : dans plusieurs villes, notamment Paris, Nantes, Grenoble et Saint-Étienne, les municipalités et préfectures ont fait de feu tout bois pour nous réprimer, non pas au nom d’une quelconque mise en danger, mais de notre volonté de manifester nos opinions. Il est permis en France de se promener, de dépenser, de travailler surtout, mais il n’est pas permis de revendiquer. Il est permis d’applaudir, mais pas d’ouvrir sa gueule.
Nous exprimons notre solidarité envers toutes les personnes qui, souhaitant exercer leur droit légitime à l’expression, ont été insultées, verbalisées, menacées et embarquées. La CNT 42 mettra en œuvre tous les moyens à sa disposition pour leur venir en aide. Nous appelons plus particulièrement les personnes victimes de répression sur Saint-Étienne à se rapprocher de nous.
Cette répression a l’avantage de démontrer, s’il était besoin, qu’il n’y aura de « monde d’après » que celui que nous construirons par nous-mêmes, contre l’État et toutes les forces d’oppression qui ont beau jeu de nous museler pour notre plus grand bien.
A bientôt dans la rue.
Saint-Étienne le 2 mai 2020
Diaporama
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