Tandis que les lycéen·ne·s d’Honoré d’Urfé entament leur troisième blocage ce jeudi 9 janvier. Les deux entrées principales et le parking des profs sont condamnés à 7h.
Les élèves arrivent progressivement et, au lieu de chercher à entrer comme les fois précédentes, se montrent déterminé·e·s à occuper le devant du lycée. A 8h, plus de 300 jeunes sont rassemblé·e·s, dont quelques collégien·ne·s. L’ambiance est festive.
Un feu de joie est allumé au milieu de la rue de l’Egalerie. Le bruit des pétards retentit. Plusieurs voitures de police défilent, guettent, prennent des photos. L’une, de la police nationale, postée en bas de la rue depuis une demi-heure, est rejointe par une compagnie de CRS.
Ceux-ci profitent de l’intervention des pompiers venus éteindre le feu (au bout d’une heure) pour charger les lycéen·ne·s et collégien·ne·s. Et tirent des lacrymogènes à plusieurs reprises, jusqu’à repousser les jeunes sur la Place Bellevue.
Le calme revient. Les jeunes se scindent en deux. Celleux qui décident de remonter devant le lycée – où la police n’est plus – se font surprendre par l’arrivée de la BRI (brigade antigang) qui les chassent jusqu’à l’intérieur de l’enceinte scolaire, avant d’être stoppés par le Proviseur de l’établissement qui oblige la BRI à quitter les lieux.
Un jeune lycéen qui n’a pas réussi à se réfugier se fait arrêter, plaquer et menotter sur le capot du véhicule. Simultanément, sur la Place Bellevue, des courses poursuites ont lieu au milieu du marché et des contrôles d’identité sont exercés par la police nationale contre les jeunes qui sont resté·e·s sur la place.
Pas d’interpellation. Les policiers repartent. Une centaine de lycéen·ne·s se rassemblent à nouveau pour rejoindre tranquillement la manifestation Place de la Liberté près de Centre 2.
Voici quelques photos du blocus, une vidéo est à venir.




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