Ce mardi matin les choses se sont accélérées.
L’accès au chantier du puits de ventilation du Lyon-Turin sur la commune d’Avrieux étant donc bloqué aux camions toupies d’approvisionnement de béton, ces derniers sont donc passés par une route alternative, ce qui a conduit les militants à se déplacer à ce nouveau point de blocage.
Après un sit-in de 2 heures, les forces de l’ordre ont arrêté Philippe Delhomme (co président de Vivre & Agir en Maurienne) pour le placer en garde à vue à la gendarmerie de Saint Jean de Maurienne. Peu de temps après les CRS ont évacué, par la force mais sans violence, les autres participants au blocage pour laisser passer les camions de béton.
Un petit groupe de militants se sont rendus à la gendarmerie de Saint Jean au cours de l’après-midi pour y réclamer la libération de Philippe Delhomme.
Ce dernier a été libéré à 18h20 et a pu rentrer chez lui où l’attendaient tous ses compagnons de lutte.
Depuis ce lundi 29 août, environ 25 manifestants, dont le député Jean-François Coulomme (LFI), ont tenté de bloquer la route menant au chantier TELT d’Avrieux.
La gendarmerie, avec un cordon de CRS, a évacué les manifestants à la mi-journée. La route est maintenant malheureusement dégagée.
Leur représentant, Philippe Delhomme (co-président de Vivre et agir en Maurienne), a été interpellé et placé en garde à vue. [1]
Vous le constatez, nous ne sommes pas assez nombreux malgré la présence de quelques NO TAV italiens venus nous rejoindre. Venez nombreux pour nous soutenir dans notre combat et manifester votre indignation à la mise en garde à vue de Philippe Delhomme. Seul le nombre de manifestants pourra infléchir les prochaines décisions du sous-préfet et des forces de l’ordre.
Le blocage que VAM a initié depuis le 29 août doit se poursuivre jusqu’au 12 septembre.
Communiqué de Vivre et Agir en Maurienne
Pendant que le gouvernement déclare que l’eau est un problème national et européen, qu’il faut la préserver, le préfet fait arrêter et mettre en garde à vue un protecteur de l’environnement qui se bat depuis des années pour sauvegarder ce bien essentiel à la vie !
L’été 2022, véritable concentré de catastrophes naturelles a particulièrement fait regretter l’insouciance avec laquelle nous avons gaspillé l’eau.
Les travaux du Lyon-Turin ferroviaire siphonnent déjà près de 5 millions de m³ par an, et, à terme, si ce projet était réalisé ce serait de 60 à 125 millions de m3 par an que ce tunnel drainerait asséchant les eaux souterraines sans que la nature puisse les reconstituer.
Par ailleurs, en infraction avec la loi sur l’eau, le tracé du futur tunnel traverse les zones de protection des captages d’eau potable violant ainsi les déclarations d’utilité publiques qui interdisent tout creusement dans ces périmètres.
C’est pourquoi depuis le 24 août 2022, un collectif de citoyens barre la route aux camions destinés à ce chantier destructeur des ressources hydrologiques de la Maurienne.
Pacifiquement et avec détermination, ils tirent leur légitimité de l’article 2 de la Charte de l’Environnement qui stipule que « toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement ».
Ce 30 août, les forces de l’ordre sous l’œil du sous préfet ont sélectivement arraché du groupe et mis en garde à vue, Philippe Delhomme, coprésident de Vivre et Agir en Maurienne en dépit du fait que les décisions étaient assumées collectivement.
L’État protège ceux qui assèchent nos massifs et malmène ceux qui protègent l’eau.
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