Deuxième épisode de L’Actu des Oublié.e.s consacré aux luttes indigènes au Paraguay et en Colombie. A écouter et/ou podcaster.
Venez marcher avec SOS Colombie St Étienne, le vendredi 18 juin à 19h Bourse du travail ! Cette marche est silencieuse. Venez vous recueillir avec nous durant cet hommage aux femmes. On vous invite à un deuil public pour nos camarades colombiennes.
La répression contre le mouvement social continue en plein pourparlers de « paix ».
Durant la matinée du 2 décembre 2015, l’escadron mobile anti-émeute (ESMAD) attaqua les participantEs de la Minga Interéthnique à Pie de Pató, chef-lieu de Alto Baudó, dans le Chocó (côte pacifique). En réponse, les communautés déclarèrent que la manifestation sera tenue « indéfiniment ».
Les accords de la Havane avancent parallèlement à une série d’assassinats de leaders communautaires, une répression de manifestations et à une augmentation de menaces à l’encontre de défenseurEs des droits humains.
L’Etat, au lieu d’apporter des garanties énoncées devient au contraire un facteur de violence contre le mouvement social. Vu que les causes du conflit restent irrésolues, dès lors peut-on parler de postconflit ou plutôt de changement de dynamique d’un conflit qui va perdurer ?
Dans un contexte de grève de la faim de 1500 prisonnierEs politiques allant parfois jusqu’à se coudre la bouche pour appeler à un dialogue avec le gouvernement alors en pourparlers avec les FARC à la Havane, les situations de judiciarisations, de tortures et de disparitions fleurissent en Colombie. Incarcération à perpete de centaines d’indienNes en lutte de libération de la terre dans le Cauca... assassinats de membres de mouvements sociaux, de leaders indiens, de journalistes indépendantEs... mais aussi la sortie de prison de chefs paramilitaires ayant massacré des milliers de personnes posent la question de la sécurité de tout un chacun dans une Colombie mise à sac par les multinationales extractivistes
Le 8 juillet 2015, 15 personnes ont été arrêtées de façon simultanée dans la ville de Bogotà , dans une opération dirigée par la Fiscalià générale de la nation (Bureau du Procureur), conjointement avec la police nationale, on les accuse d’être liées aux attentats survenus la semaine dernière dans la ville de Bogotá.
FatiguéEs à la fois d’être reléguéEs dans les terres montagneuses du Cauca où il est très difficile de cultiver et d’attendre l’application d’accords signés par le gouvernement, plus de 3000 autochtones Nasa participent à une nouvelle récupération de 6500 hectares de terres depuis décembre 2014.
Le premier article « Pourquoi la réalité urbaine fait partie du conflit et doit être considérée dans les dialogues de paix de la Havane entre les Farc et le gouvernement colombien » a été publié dans Colombia Informa le 23/02… Il est suivi d’un article écrit par un indien qui donne une autre lecture plus critique de ces dialogues de fin de conflit « Analyse de l’accord de paix entre l’Etat et les FARC depuis la perspective des peuples indiens et des exploitéEs. ».
La médecine Légale confirme que Carlos s’est fait exécuter dans la zone paramilitaire, après avoir été enlevé sur Bogotá.
Si la vidéo reprend rapidement certains éléments factuels de sa disparition, l’intéressant est de voir comment se positionne le « Congrès des Peuples » dont faisait partie Carlos
"Nous avons fait avec Colombia Informa une petite vidéo sans voix off dans le Catatumbo, région frontalière du Venezuela.
Les populations ont du s’installer dans cette région après avoir été déplacées une première fois. Ils ont monté un mouvement social très actif l’ANUC mais le mouvement s’est littéralement fait décimer, ses membres ayant été assassinés par les paramilitaires type Aguilas Negras."
Le rapport médico-légal établit que la mort du leader régional du Congrès des peubles, Carlos Pedraza, fut donnée par un « projectile d’arme à feu [causant] une lésion se situant au niveau du crâne de l’arrière vers l’avant (…) avec une arme de petit calibre. » Ce rapport confirme l’hypothèse que son assassinat constitue un crime politique dans un contexte où les leaders sociaux – dont font partie également les compagnons les plus proches de Carlos – sont menacés de mort.
Il y a quelques jours seulement, l’analyse de l’avalanche de menaces paramilitaires sur les leaders sociaux et les médias alternatifs jouait la carte de la force... comme quoi les paramilitaires ne pourraient pas tuer tout le monde démontrant alors une stratégie de la terreur plus qu’un paramilitarisme actif...
Mais ils ont tué Carlos...
Quand les médias alternatifs et les organisations sociales sont taxés de « terroristes »
Ces dernières semaines les médias de communication alternatifs, des étudiants des universités publiques et des leaders sociaux de diverses régions de Colombie ont reçu des menaces de mort de la part des paramilitaires d’extrême droite à cause de leurs supposées alliances avec les guérillas et le « terrorisme ».
soirée discussion / projection de documentaires à 20h le mardi 4 juin à LA GUEULE NOIRE
Avec le credo politique du président Santos : "Prospérité pour tous", les transnationales ont renforcé le pillage des terres riches en or et en pétrole. Sous couvert de “sécurité démocratique” ou de "lutte antiterroriste", les compagnies minières, par ses mercenaires privés ou de l’Etat, exproprient les habitantEs, violent, torturent, enferment, assassinent et massacrent les récalcitrantEs. (plus de 5 millions de déplacéEs par la violence...)
La Colombie traverse une des périodes les plus difficiles de son histoire.
Une crise institutionnelle envahit toutes les branches du pouvoir public.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Alvaro Uribe cette crise ne cesse de s’approfondir. Le Président utilise tous les moyens pour assurer sa mainmise sur le parlement, la justice et les organes de contrôle en s’aidant des médias les plus influents, dont le journal national El Tiempo, propriété de la famille du Vice-Président de la République, Francisco Santos, et de l’ex-ministre de la Défense, Manuel Santos.
Recevez une salutation fraternelle de la communauté Wayùu de Bahia Portete
« Je me dirige à vous, pour l’accomplissement de la quatrième année du massacre de notre communauté qui configure le génocide contre notre peuple, où moururent des femmes et enfants, en se constituant comme le plus grand affront de l’histoire contre notre culture, parce qu’il toucha le plus sacré dans notre communauté : les femmes et l’enfance. »
Nicolas Neira Alvarez est mort aujourd’hui, le 6 mai, après l’agression de la police anti-émeute lors du 1er mai.
le Canular et les associations Palenque et Tandem coorganisent une journée info débat sur la Colombie (à l’heure de la mise en place du plan colombia), au travers de deux films et d’un café-débat en soirée le samedi 18 octobre au 91 rue montesquieu Lyon 7.